La rencontre devait être discrète. Elle ne l’a pas été. Charles Leclerc s’est entretenu avec le patron de Ferrari, John Elkann, selon la presse italienne. En coulisse, les questions sur le contrat du pilote monégasque, signé jusqu’en 2024, crispent la Scuderia. Les volontés de prolonger l’aventure par les responsables de Maranello ont été rejetées jusqu’à présent. Le vice-champion du monde 2022, gagnait 14 millions d’euros l’an dernier, selon notre partenaire du Business Book GP. Suite à la saison 2022, le pilote a obtenu une augmentation importante et des clauses offrent des perspectives d’une future orientation.
Discrètement le contrat de Leclerc aurait été révisé
Signé en novembre 2020, le contrat de Leclerc avec la Scuderia expire en 2024. Débuté à 11 millions d’euros, il augmentait d’environ 3 millions par an pour atteindre 20 millions, à la fin du bail commun entre les deux parties. La saison 2022 a mis un coup aux relations entre Leclerc et Ferrari. Mattia Binotto, alors patron de la Scuderia avait accepté d’augmenter de manière substantielle le contrat du monégasque, en échange d’une possible prolongation de ce dernier. On parlait discrètement d’une prolongation jusqu’en 2026. En vain.
L’autre levier du contrat est le principe d’équité. Instauré en 2007 avec Kimi Raikkonen et Felipe Massa, le principe concerne l’aspect technique et sportif. Pour schématiser, entre les deux pilotes de la Scuderia, le mieux classé au championnat du monde bénéficie d’un avantage, et le poleman (ou mieux classé sur la grille) d’une course, de la priorité en matière de stratégie. Alonso, Vettel ont également dû composer avec cette règle. En 2022, à plusieurs reprises, Carlos Sainz ne l’a pas respecté, tout comme Charles Leclerc en deuxième partie de saison. Un premier accroc dans l’entente commune. Mais, si l’augmentation de salaire a été accordée, le Monégasque doit encore composer avec la règle de l’équité de la Scuderia.
La clause de sortie dans son contrat chez Ferrari
Comme l’ensemble des contrats F1, Leclerc bénéfice d’une clause de sortie… à la fin 2023! En effet, Leclerc pourrait quitter la Scuderia à la fin de la saison et activer la clause. Cette dernière l’autorise de partir, s’il n’est pas champion du monde en 2023, ou si Ferrari n’est pas championne du monde des constructeurs, à la fin de cet exercice. Dans le détail, si au 1er Septembre 2023, Leclerc n’est pas en tête du championnat du monde, son avenir lui appartiendra.
Cela ne signifie pas que Charles Leclerc va partir, mais cela signifie qu’il sera plus libre de ses choix (donc de refuser une prolongation par exemple). Ce qui explique les revendications des médias en Italie et le refus à la fois du pilote et de Fred Vasseur de composer avec ce sujet en ce début de saison.