« Quand l’équipe n’est pas compacte, elle prête son flanc aux adversaires et cela peut être fatal. A ce moment-là, il faut être lucide et contenir les dégâts : nous sommes face à un moment délicat du point de vue de l’entreprise et la compacité a échoué. Mieux vaut laisser tout le monde ensemble, donnant la possibilité à une nouvelle formation de renverser ce match. » Extrait de la lettre adressée, ce mardi aux suiveurs de la Juventus Turin par Andrea Agnelli. Président démissionnaire du club, il entraîne avec lui tout le conseil d’administration de la Vielle Dame, en réponse à l’enquête qui vise le club, sur de possibles falsifications de bilans comptables.
Presque 30% de moins en trois mois pour la Juventus à la bourse
Ces départs en masse soudains ont des répercussions directes sur le titre, introduit à la bourse de Milan, depuis 2001. Hier lundi, à la clôture des marchés, le titre dégringolait à 0,26 euros, soit deux centimes de moins qu’à l’ouverture, le même jour. En trois mois, entre le 29 août et ce 29 novembre, il a perdu près de 30% de valorisation. Ce n’est pas son plus bas historique (en 2013, à 0,17 euros en juin 2013), mais cela s’en approche dangereusement. Il y a plus de vingt ans, au début de ce 21e siècle, la Juventus entrait en bourse avec un titre d’émission à 3,7 euros.
Maurizio Scanavino élu pour remplacer Andrea Agnelli, démissionnaire
D’émissions, à démissions, voilà qui résume la trajectoire aujourd’hui, au sein du puissant club de la Serie A italienne. Dans sa missive, Andrea Agnelli a souligné les titres gagnés sous son ère : neuf championnats consécutifs, c’est un record. Après son départ, Maurizio Scanavino a été choisi pour lui succéder, avec la double mission de redresser la barre du club et de répondre au plus juste, aux enquêteurs qui pressent le club de réponses.