Ils ne seront que 5 000, contraintes sanitaires obligent, dans les tribunes de l’hippodrome de Paris-Vincennes, ce dimanche 30 janvier, pour suivre le Prix d’Amérique ZEturf Legend Race, la plus importante course de trot attelé de l’année. (Beaucoup) plus seraient venus, en d’autres circonstances, suivre cet événement majeur, dans le calendrier des épreuves hippiques et plus largement de l’actualité sportive. Depuis l’édition dernière, la course a un naming, bien connu dans le milieu : Zeturf, l’opérateur de paris en ligne, de fait directement concerné par ce Prix d’Amérique.
Directeur marketing du groupe Zeturf France Limited, qui exploite les marques Zeturf (paris hippiques) et Zebet (paris sportifs), Quentin Etievant explique pourquoi l’opérateur s’est porté candidat au sponsoring de la course, disputée chaque dernier dimanche de janvier (et de celles, qualificatives, qui précèdent), et quels sont les premiers bénéfices tirés de l’édition 2021.
Vous êtes le partenaire titre du Prix d’Amérique depuis 2020 qui, du Trot (l’organisateur) ou Zeturf a démarché l’autre ?
Quentin Etievant : Le Trot a décidé de commercialiser son offre, courant juillet 2020 et nous nous sommes positionnés très vite, parce que c’était une vraie opportunité de faire quelque chose de nouveau et de donner une visibilité à Zeturf, que nous n’avions pas eu jusque là dans le monde des courses.
Qu’espérez-vous de ce partenariat, autre bien sûr, que de la visibilité ?
Quentin Etievant : L’occasion de toucher tous les parieurs plus largement que le premier cercle, qui est celui d’internet. Le naming de cette compétition est intéressant, parce que nous parlons de neuf week-end sur quatre mois. Nous sommes sur quelque chose d’équilibré, car le Trot est arrivé avec un package qui offre effectivement de la visibilité, mais également de la production de contenu et d’informations, données aux parieurs. Cela nous permet de nous concentrer sur nos produits et sur l’activation autour.
Pour vous dire ce que l’on attend, c’est une démarche de branding. Dans le monde des courses il y a l’opérateur historique et ensuite les opérateurs alternatifs. Tout l’enjeu de ce partenariat est de nous faire sortir de ce postulat, d’opérateur alternatif. Cela fait plus de douze ans que nous sommes un opérateur agréé sur le marché et que nous opérons en France. Nous avons passé le cap de l’alternatif, puisque nous sommes quasiment à une mise sur quatre en ligne, qui est prise sur Zeturf. Nous commençons à avoir un poids significatif sur le marché.
Y’a-t-il pour vous, un intérêt plus marqué pour les courses de trot ?
Quentin Etievant : Nous avons d’autres partenariats avec le monde du galop, mais en France, les courses de trot sont les plus appréciées et populaires. D’une part elles sont plus nombreuses et de l’autre, nous avons de vraies histoires. Nous avons des pilotes qui sont des cracks et de jeunes générations derrière. Dans le monde du trot, les chevaux font carrière ; en démarrant à 3-4 ans, ils vont pouvoir courir jusqu’à 10. Cela permet aux parieurs d’une saison à l’autre, de retrouver les mêmes chevaux. Dans celui du galop, les carrières sont plus courtes.
En terme de volume de paris, que représente le Prix d’Amérique ?
Quentin Etievant : C’est un peu comme une finale de coupe du monde, ça rassemble tous les parieurs du monde entier. C’est par contre, l’événement d’une journée, ce n’est pas comme un compétition sur deux ou trois semaines. Mais clairement, c’est la course sur laquelle sont engagées le plus de mises, sur laquelle également nous sommes en capacité de faire venir nos parieurs les plus nombreux et d’en recruter de nouveaux.
Quel bilan dressez-vous de votre première édition du Prix d’Amérique races Zeturf, en 2021 ?
Quentin Etievant : Cela nous a clairement permis de passer une étape et de nous accompagner dans notre croissance. Et force est de constater, dans les chiffres que nous voyons depuis quelques mois, que ce partenariat continue d’accompagner une croissance régulière de l’activité Zeturf. Il donne une dynamique. Il s’inscrit dans une démarche globale de visibilité et de création de notoriété, en ce sens cela coche toutes les cases.
Vous avez noué ce partenariat sous Covid, en connaissance de cause, sur les risques de huis clos ou de courses annulées…
Quentin Etievant : Bien sûr. Même si nous étions super déçus que l’édition dernière se déroule sans public, dans un contexte d’incertitude. Mais nous avions en effet, nos certitudes sur un produit qui, malgré les crises et l’arrêt des courses françaises de mars à mai 2020, a réussi à tenir le coup. Nous avions des offres annexes et des partenariats avec les clients de Zeturf à l’étranger, qui nous ont permis de toujours avoir une offre minimale.
Quel est le poids du turf sur le chiffre d’affaire de votre groupe ?
Quentin Etievant : Aujourd’hui sans parler de revenus, nos activités sur 2021 tendent à s’équilibrer. Nous sommes debout sur nos deux béquilles, là où à un moment donné, le turf était en retrait sur les activités de zebet.