Jean-Armel Kana-Biyik, c’est l’une des révélations défensives de la Ligue 1 cette saison. Le joueur du Stade Rennais a accordé une longue interview à L’Equipe, publiée par le journal ce samedi. Le Franco-camerounais, originaire du Havre, revient notamment sur le parcours galère qu’il a connu, avant de réussir à s’imposer dans l’un des plus grands clubs de France.
« J’ai pris quelques baffes par la vie, explique-t-il. A un moment donné, je ne dirais pas que j’étais SDF, mais presque. Deux ou trois ans avant la fin de la carrière de mon père (footballeur pro, quart de finaliste de la Coupe du monde avec le Cameroun en 1990, qui a mis fin à sa carrière en 1994), je vivais dans une maison où il n’y avait pas forcément de chauffage ou d’eau. Mais cela m’a servi. Si je n’avais pas vécu cela, je n’en serais pas là. »
D’une maison sans chauffage à la Ligue 1 avec le Stade Rennais
Le joueur revient ensuite sur sa jeunesse dans le quartier Soquence, à côté du stade Jules-Dechaseaux, l’enceinte du Hac. « Si je n’étais pas devenu interne au centre de formation du Hac, j’aurais pu très mal tourner, à force de faire des conneries dans les bagarres, des vols ou des agressions. J’ai des potes qui ont fait de la prison. Si je n’avais pas connu le foot, je serais à leur place. Je peux en parler facilement, car j’ai une autre vie maintenant. »
Jean-Armel Kana-Biyik accumule aujourd’hui 20 titularisations en Ligue 1. Il n’a plus à se poser beaucoup de soucis pour son avenir financier et pour ses factures de chauffage ou d’eau. Une intégration réussie, grâce au football.
2 commentaires
C'est le fils de François ou d'André Kana-Biyik ?
ça me fou un coup de vieux quand même !
André est son père. François est son oncle 😉