Ne l’appelez pas le Red Bull Leipzig mais le RasenBallspor (littéralement, « sport de balle sur pelouse ») Leipzig, car le « naming d’entreprise » n’est pas autorisé en Allemagne. La finalité est toutefois la même, c’est à la boisson qui donne des ailes que le club de la Saxe, adversaire de l’OM en Ligue Europa, appartient, c’est même elle qui l’a créé de toute pièce en 2009. Elle qui est aussi l’image de son riche patron, l’Autrichien Dietrich Mateschitz. Red Bull, c’est son bébé, il en est l’un des cofondateurs, en 1987, avec l’homme d’affaire thaïlandais, Chaleo Yoovidhya, aujourd’hui décédé.
Le RasenBallspor Leipzig est à la propriété de Red Bull et son patron, Dietrich Mateschitz
A 73 ans, Dietrich Mateschitz est à la tête d’un patrimoine estimé par le magazine Forbes à 26,4 milliards de dollars. Il est à ce titre la 32e fortune mondiale, le deuxième patron du foot le plus riche de la planète, non loin de celui du Stade Rennais. Le différence étant énorme en ce qui concerne l’investissement dans le domaine, le businessman autrichien a choisi le sport pour support promotionnel à ses activités.
L’empire RB c’est déjà quatre clubs de foot dans le monde. Et d’autres à l’étude
Rien que sur le foot, son empire s’étend du Brésil (Red Bull Brasil), au continent nord-américain (New York Red Bull) et bien sûr l’Europe, avec le Red Bull Salzbourg, l’historique car c’est la ville où siège le groupe et le plus récent RB Leipzig que l’OM affronte ce jeudi, en match aller de la Ligue Europa. Il se murmure des envies de pénétrer en suivant le football britannique, mais la marge de manoeuvre est limitée par le risque d’un conflit d’intérêt entre les équipes.
Et si Leipzig dominait l’OM et qu’il devait affronter le RB Salzbourg au prochain tour ?
Dans cette Ligue Europa pourrait très bien par exemple, se poser le cas d’un affrontement entre Leizpig et Salzbourg, puisque les deux équipes disputent le tournoi et sont toujours qualifiées au stade des quarts de finale. Et dans ce cas, rien ne pourrait garantir une totale équité sportive. Tant que personne ne lui tape sur les doigts, Dietrich Mateschitz poursuit sa conquête du monde. A tout le moins sportif.