D’après le très sérieux journal The Times, le Chelsea FC a prévu de prolonger le contrat de José Mourinho de deux saisons supplémentaires à la fin de l’exercice 2015. A son retour dans la capitale anglaise, le technicien portugais avait signé un contrat de quatre ans (jusqu’en 2017 contre un salaire de 14 millions d’euros annuel). En prolongeant son bail, moyennant revalorisation salariale (estimée à 17 millions d’euros), il sera sous contrat jusqu’en 2019. Mourinho connait parfaitement la musique et récite à chaque fois la même partition.
Sa technique est toujours la même depuis une décennie : il signe un premier contrat, puis le prolonge une année plus tard (pour une période maximum de 18 mois), en négociant au passage, une augmentation de salaire. Puis il quitte le club à la fin de son premier contrat, en se faisant racheter sa clause de sortie.
Avant de l’engager, en 2004, Roman Abramovitch a payé 2,5 millions d’euros sa clause de sortie. Au technicien portugais, il offrait un contrat de 4 ans assorti d’un salaire à 4,2 millions d’euros. Une saison plus tard, son salaire était de 5,2 millions d’euros, avant qu’il ne paraphe une juteuse prolongation jusqu’à la fin de l’exercice 2009, à hauteur de 7,5 millions d’euros. Mourinho quittera finalement son poste le 19 septembre 2007. A l’amiable, mais en échange de 6 mois d’inactivité. Dans le jargon de la Formule 1, on appelle cela « le congé de jardinage ».
En Mai 2008, Mourinho a signé un contrat de trois ans avec l’Inter Milan. Son salaire ? 7 millions d’euros (un revenu très proche de la prolongation de Chelsea). Un an plus tard, Massimo Moratti, le président du club milanais lui proposa une prolongation de contrat d’une saison, jusqu’en juin 2012 payée 9,5 millions d’euros avec une clause de rupture fixée à 16 millions d’euros.
Sauf qu’en mai 2010, après une première tentative ratée cinq ans auparavant, le Real Madrid a fini par débaucher le Special One, après avoir trouvé un accord avec l’Inter Milan sur une indemnité de transfert de 8 millions d’euros. Il fut aussi proposé, au technicien portugais, un contrat de quatre ans à 10 millions d’euros mais avec quelques subtilités ! Comme par exemple l’option permettant aux deux parties de se séparer à l’amiable (c’est-à-dire sans compensation financière) s’ils le souhaitaient, à la fin de chaque saison.
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Option finalement remise en cause deux ans plus tard, le 22 mai 2012, après que José Mourinho eut signé une prolongation de contrat d’un an (à échéance 2015/2016) assortie d’une revalorisation salariale à 12 millions d’euros. La clause libératoire fut alors fixée à 40 millions d’euros mais elle sera dégressive dans le temps.
José Mourinho et la technique de la prolongation
La technique de José Mourinho : se servir de la presse et de ses rumeurs. En 2004, à peine arrivé chez les Blues de Chelsea que les médias ont spéculé surs son départ au Real Madrid. Le Portugais s’en est servi plus tard pour prolonger son bail. Même chose quand, en 2011, l’Anzhi en Russie, lui proposa un contrat à 25 millions d’euros de salaire. Si le Real Madrid son employeur ne jugea pas l’offre crédible, il fut moins sourd quand la presse britannique fit état en 2012, d’une approche de Chelsea, après avoir affirmé quelques semaines plus tôt que le Special One venait de faire l’acquisition d’une maison à Londres. Cette fois, il fut prolongé par le club merengue.
Plus récemment, Mourinho a dit avoir refusé deux offres du Paris Saint Germain. Une première durant l’hiver 2011/2012 à hauteur de 11 millions d’euros par an de salaire et la seconde au cours de l’été 2013, contre 13 millions d’euros cette fois. Comme de par hasard, Mourinho a signé un nouveau contrat, après chacune des rumeurs….
Chelsea, Real Madrid… les dessous des ruptures de contrat
Même si la séparation s’est fait à l’amiable, au départ de Mourinho de Londres, Chelsea, comme indiqué plus, a déboursé près de 2,5 millions d’euros pour le libérer. Pour son retour en revanche, les Blues n’ont rien eu à payer car l’exaspération était mutuelle entre José Mourinho et le président madrilène, Florentino Perez. S’il avait été viré, Mourinho aurait pu prétendre à une indemnité de 23 millions d’euros. A l’inverse, si le Real l’avait souhaité, il aurait pu réclamer de Roman Abramovitch qu’il paie sa clause libératoire.
La rupture à l’amiable a donc permis au coach portugais de quitter le club sans qu’aucun des partis n’ait eu à signer de chèque. Dans cette partie de poker, le Special One sort toujours vainqueur…
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