Les rugbymen français jouent les gros bras. Victimes de la suppression du DIC, le droit à l’image collectif, les dirigeants de l’ovalie s’inquiètent de l’avenir de plusieurs de leurs clubs de l’Elite, du Top 14 et de la Pro D2. Et le font ouvertement savoir en étudiant l’idée la plus extrême, celle d’une grève générale un jour de championnat. L’idée lancée sous la colère par les représentants du Top 14 fait cependant trembler la Ligue de rugby (LNR) qui rappelle les conséquences économiques que pourraient générer l’annulation d’une journée de championnat.
Le gouvernement ne cède pas… les présidents non plus
Elle a donc invité tout ce petit monde (présidents des clubs de Top 14 et Pro D2) à se réunir entre ses murs, ce mardi, pour étudier les angoisses des uns et les arguments des autres. Et d’arguments, les présidents n’en manquent pas pour justifier leur colère à l’égard du gouvernement. « Avec la suppression du DIC, je peux vous dire que trois clubs vont mettre la clé sous la porte. Si on ne s’arrête pas le championnat, il s’arrêtera peut-être de lui-même » prévient le patron du RC Toulon, Mourad Boudjellal.
Favorable à la grève, le président du RCT ne voit pas d’autres issues à la situation sachant que le gouvernement – sinon pourquoi l’avoir entérinée vendredi ? – ne fera plus machine arrière. Il n’est pas le seul, Mourad Boudjellal à n’envisager que cette solution pour défendre ses intérêts. Ce vendredi soit le même jour où le Sénat a décidé de la suppression du DIC, 17 patrons de clubs de Top 14 (11) et Prod D2 (7) se sont réunis à Blagnac pour décider ou non d’une grève générale. Et quinze d’entre eux se positionnés pour. Rappelons qu’au cours de son histoire, jamais le rugby tricolore n’a annulé ou reporté la moindre journée de championnat.
Cresus Tensile