Au moment du renouvellement, vous avez dit partager les mêmes valeurs que le PSG handball. Quelles sont ces valeurs ?
La valeur qui nous rapproche le plus est la notion d’ambition. On connait bien l’ambition du PSG handball qui est d’être le premier partout d’ici quelques années. Notre président est aussi quelqu’un d’ambitieux qui veut que nous occupions la position de leader en France d’ici 2015. Gfi dans l’écosystème des ESN c’est une des deux-trois sociétés qui, en terme de résultats, « performe » le mieux sur le marché. Nous sommes un peu la ESN qui monte et nous avons une excellente santé financière. Longtemps Gfi informatique n’a pas eu d’image, ni positive ni négative. Avec ce partenariat nous nous donnons une dimension nouvelle qui nous permet de jouer dans la cour des grands.
Il y a aussi la notion d’esprit d’équipe. Un des gros chantiers mis en place par notre président est que les gens travaillent ensemble et plusieurs actions ont été menées en ce sens comme par exemple la création d’un réseau social d’entreprise.
Une autre valeur enfin que nous partageons avec le club est celle de l’innovation. Nous sommes la première entreprise de notre secteur à miser sur le handball et nous l’avons fait au sortir de l’affaire des paris truqués.
Justement, si les entreprises partenaires du hand avaient tendance à se retirer suite à cette affaire des paris suspects vous, cela ne vous a pas freiné ?
Non, car ce qui nous intéresse dans le handball c’est que c’est un sport à la fois féminin et masculin et qui se joue dans toute la France. L’avantage de ce type de partenariat c’est que nous pouvons l’activer en région. Par exemple lorsque le PSG handball s’est déplacé à Nantes la saison dernière nous avons réuni 300 collaborateurs. Quand Paris se déplace en région c’est un peu comme les Harlem Globetrotters, c’est-à-dire que c’est le gros match à ne pas rater. Le fait que ce soit un sport national, hommes / femmes, un sport qui gagne et qui est de surcroît de plus en plus médiatisé nous a convaincu de nous engager.
Mais la médiatisation du hand reste encore marginale en comparaison avec d’autres sports comme le rugby par exemple…
C’est vrai mais nous prenons comme hypothèse que le handball va suivre le même chemin que le rugby depuis une dizaine d’années. A l’époque, le rugby était un sport du Sud mais avec la création du Top 14 et l’arrivée du groupe Canal +, la discipline a pris une dimension nouvelle. Nous pensons que le handball, de part notamment l’investissement du Qatar au club et grâce à l’équipe de France va prendre le même chemin. Aujourd’hui, le handball nous apparaît comme le meilleur rapport qualité/prix. Quand on parle de hand dans les journaux ou à la télé c’est souvent du PSG handball. Je pense que d’ici 2018 le PSG aura touché le Graal d’être champion d’Europe. Mon souhait est d’avoir la pleine page en Une de L’Equipe.
Avez-vous mesuré les retours en terme de presse ?
Pas réellement, le Paris Saint-Germain mandate une agence pour mesurer l’exposition médiatique mais pour nous ce n’est pas l’objectif premier. Ce que l’on mesure plutôt c’est combien nous coûte un recrutement par voie traditionnelle et combien cela nous coûte au travers d’une opération au Parc des Princes. Et l’on remarque que cela nous revient 25 à 30% moins cher pour des profils équivalents.
Vous êtes donc plus que jamais convaincu de la pertinence de ce partenariat…
Autant il y a trois quand nous avons eu à nous décider de nous engager, les avis étaient contrastés – et heureusement notre président souhaitaient s’engager -, autant le renouvellement a été décidé à l’unanimité. Au départ il y a avait vraiment des interrogations et pour nous le sponsoring était quelque chose de totalement nouveau. C’était loin d’être gagné au début. Aujourd’hui la volonté est d’aller dans la durée. J’associe notre partenariat à Manufrance à l’époque sur le maillot de Saint-Etienne. J’aimerai que nous devenions le Manufrance du handball. On a un logo, on dirait qu’il a été fait pour le handball, avec cette petite balle qui rebondit.
Vous êtes-vous projeté plus loin qu’en 2018 ?
Pas précisément car c’est la partie budgétaire qui va tout conditionner. L’objectif de notre président a été clair depuis le début et c’est aussi le discours du PSG handball : même si au départ notre démarche était vraiment opportuniste, à partir du moment où l’on s’engage, on le fait dans la durée en essayant d’aller le plus loin possible avec le Paris Saint-Germain et inversement.
Ne craignez-vous pas que ce parti pris pour le PSG vous nuise ailleurs en région ?
Notre interrogation était plus de savoir si, vis-à-vis de nos clients dans le sud de la France cela n’allait pas être un frein au business. Mais en fin de compte ce n’est pas le cas. En plus, le Paris Saint-Germain a une cote de sympathie assez forte dans l’univers du handball. C’est différent du football et cela permet à Gfi de changer de dimension.
A l’heure où beaucoup de marques se pressent pour être sponsor du PSG football, vous, vous n’échangeriez votre partenariat pour rien au monde ?
Non, effectivement. Sauf à ce que l’on prenne la place de Fly Emirates (sponsor maillot de la section foot, ndlr). Mais bon… Là l’avantage c’est que nous sommes visible sur le maillot. Et puis c’est le hand. Par exemple dans nos valeurs nous avons la notion de proximité. Dans le hand c’est une vraie réalité. Un (Mikkel) Hansen, un (Luc) Abalo ou un (Thierry) Omeyer vous pouvez les alpaguer et discuter avec eux. On a une vraie proximité avec ces gens-là.
Savez-vous si le PSG handball vend beaucoup de maillots ?
Non, il s’en vend peu car le maillot est trop cher, à 100 euros. C’est parce qu’il ne se vend que le modèle que portent les joueurs avec un tissu très technique alors qu’il existe des versions « replica » au football. De plus, il n’y a pas de modèle pour les enfants. En revanche ce qui nous plaît c’est que dans les boutiques du PSG, notamment celle des Champs Elysées, il y a un corner handball. Cela nous offre de la visibilité.
En terme d’affluence le PSG handball fait-il le plein ?
Autant le PSG remplit les salles partout en France autant sur Paris cela n’est pas toujours plein. Peut-être parce qu’ils jouent le mercredi et le jeudi et que comme les gens viennent en famille cela n’est pas toujours évident. Mais je sais que cela fait partie des objectifs du club que de remplir leur salle.
Envisagez-vous pour conclure d’autres partenariats que celui-ci ?
Non, car nous ne voulons pas brouiller le message. Et parce que nos finances ne nous le permettent pas.