Ce n’est pas parce que vous suivez le profil Facebook ou Twitter d’un sportif professionnel qu’il est forcément l’auteur de ses posts. On veut dire par là que beaucoup d’athlètes font appel à des sociétés spécialisées pour gérer leur notoriété sur le web. Frank Hocquemiller, responsable de la société VIP Consulting, est bien placé pour le savoir en tant que garant de l’image de 130 vedettes du sport, de la musique ou du cinéma que gère son agence.
Derrière les réseaux sociaux des sportifs se cachent souvent des community managers
Lui fait appel à une société spécialisé Interactive One (nous avions d’ailleurs discuté avec son responsable à lire ici) pour assurer la communication des individus qu’il a sous contrat. Parmi les footballeurs, beaucoup s’y plient, de Nenê à Gameiro en passant par Guillaume Hoarau notamment, mais certains résistent, préférant assurer eux même « le service après-vente » de leurs propres réseaux sociaux.
André-Pierre Gignac à l’OM seul sur son Twitter
C’est le cas, par exemple, du joueur de l’OM, André-Pierre Gignac, qui gère seul son compte Twitter. Frank Hocquemiller travaille avec lui et n’approuve pas spécialement la pratique. Mais comme il ne peut s’y opposer, il lui rappelle, régulièrement, les dangers que peuvent (aussi) représenter les réseaux sociaux. Même s’ils sont, et il en convient, devenus incontournables. Explications…
Comment, vous qui gérez l’image d’une centaine de personnalités, appréhendez-vous le phénomène des réseaux sociaux ?
Frank Hocquemiller : J’ai toujours été hyper fermé. Mais quand je dis toujours… c’est jusqu’à juin. Pourquoi j’ai changé d’avis ? Ce n’est pas moi mais les marques qui m’y ont poussé. A force de me demander combien de gens suivent tel ou tel sur Twitter ou Facebook – et limite, en premier critère -, il faut comprendre que c’est très important pour vos clients. Donc on s’y est mis, avec une politique assez prudente. On est un peu psychorigide là-dessus. On surveille tout. Il n’y a rien qui sort sans validation. Et je pense que c’est la bonne manière de le faire. On ne peut pas se couper de ces réseaux-là. Mais il faut le faire méthodiquement. On ne peut pas tout tweeter, on ne peut pas tout mettre sur Facebook. Il faut qu’il y ait des règles, elles existent et quand le cadre est bien défini, cela peut être un avantage pour les partenaires.
Est-ce vous (l’agence VIP consulting, ndlr), qui gérez les réseaux sociaux de vos clients ?
J’ai une entreprise qui fait ça pour moi. Tous nos sportifs, ainsi que nous, sommes en contrat avec cette agence qui est Interactive One.