Et si les compétitions internationales se disputaient sans primes à la performance ? Alors que débute ce jeudi le Mondial 2014, le sujet est toujours la source de complications et de polémiques qui ne rendent en aucune manière service au football. Dernier exemple en date, celui de l’équipe du Cameroun qui, dimanche, a refusé de prendre l’avion pour le Brésil. Motif évoqué : l’absence d’accord avec la fédération nationale sur les primes. Finalement les Lions Indomptables sont partis ce lundi.
Les primes un sujet de déprime à chaque Coupe du monde
En Espagne, la gronde monte chez tous ceux qui déplorent la monstruosité de la prime promise à la Roja : surement l’une des plus élevées de la compétition. En Angleterre, un journaliste du Daily Mail a retenu que pour la première fois depuis très longtemps, la discussion des primes n’avait pas fait de remous entre joueurs et fédération. Quant à la fédération française de football toujours très marquée par le traumatisme de Knysna c’est en toute transparence qu’elle a choisi cette année de communiquer sur le sujet (voir le détail en pages suivantes…).
Un Mondial sans primes ça serait quoi ?
Mais puisque la question fait sempiternellement le débat, ne pourrait-on pas, au moins une fois, tenter l’expérience d’une compétition internationale sans primes ? En les remplaçants plutôt par un forfait à la performance identique à toutes les équipes et indexé sur l’argent que verse la FIFA aux fédérations ? Parce que des primes, seules les nations les plus riches et les plus fortes en offrent. Aux joueurs qui en ont donc le moins besoin.
Pactole promis à l’Espagne au Mondial 2014
Cela change quoi, 330.000 euros en plus pour Karim Benzema qui gagne plus de 10 millions d’euros par an ? Les Iniesta, Piqué, Xavi et autre Sergi Ramos ont-ils vraiment besoin de 700.000 euros supplémentaires alors que l’Espagne est sous pression, économiquement fragile ? L’argent est-il à ce point un moteur à la performance dans une compétition telle que la Coupe du monde ? Comprenons-nous bien, l’idée n’est pas de ne pas payer, car les acteurs de la compétition – sur qui le monde entier aura bientôt les yeux braqués – méritent un retour sur un investissement, mais de mettre tout ce petit monde sur un même pied d’égalité. Juste une fois pour tenter…