C’était vendredi dernier, le club de football de Manchester United faisait son entrée à la bourse, au New York Stock Exchange. Selon les prévisions des dirigeants, l’opération va permettre de réduire la dette abyssale qui pèse sur les épaules du club – elle s’élevait à 664 millions d’euros au premier trimestre 2012. Si l’enthousiasme était de mise au départ, il s’avère que le prix de l’action n’a pas bougé depuis vendredi… Selon Forbes, il est même déconseillé d’investir dans un club coté en bourse d’après l’Histoire. Analyse.
Manchester United: le prix de l’action stagne voir baisse
En premier lieu, les dirigeants de MU espéraient vendre chaque action entre 13 et 16 euros. Mais finalement, le prix a été revu à la baisse pour atteindre les 11,4 euros. Comme le souligne le site lexpressiondz.com, les investisseurs n’ont été que très peu enthousiastes pour le moment le prix de l’action baptisée « ManU » est toujours le même – il a même tendance à baisser quelque peu. Le site d’analystes 247wallst.com a même comparé l’entrée en bourse de ManU avec celle de Facebook en mai dernier, un véritable fiasco.
Le mauvais exemple des Cleveland Indians sur le marché américain
L’opération n’en est qu’à ses débuts certes, et les bons résultats de Manchester United (la Premier League débute ce week end) pourraient encourager les plus fortunés à investir. Toutefois, selon Forbes, l’Histoire prouve qu’il n’est pas bon de jouer en bourse avec les clubs de sports. Le spécialiste de l’économie en appelle à l’introduction en bourse sur le marché américain des Cleveland Indians, club de Major League Baseball, en 1998 – le seul club de MLB ayant tenté l’opération à ce jour d’ailleurs. Le prix de l’action débutait à 12,2 euros à l’époque – à ce moment-là, l’entité jouissait d’une grosse cote de popularité. Mais l’action ne grimpa jamais, descendant même très bas dans les mois qui suivirent l’opération.
Selon l’Histoire, capitale pour Forbes, les clubs n’ont jamais réalisé de grosses performances sur les marchés. A bon entendeur.
Ecrit par @Marcelo6Martins
Un commentaire
L’incertitude sportive n’a jamais fait bon ménage avec les marchés financiers. Les exemples commencent à s’accumuler et les investisseurs ne veulent plus prendre de risques. Surtout en temps de crise…