S’il a depuis été retiré son tweet, il en reste l’url, mais surtout l’image coupable, diffusée par Rafinha. En apparence anodine, le défenseur du Bayern Munich relayant un visuel de l’opération Champions Experience à laquelle il doit participer, à l’invitation cet été, de son équipementier, Nike. Son partenaire bavarois Douglas Costa est aussi concerné par l’opération. Seulement tout dans le tweet de Rafinha était mauvais et de nature à froisser son club et par ricochet, Adidas.
La Ferrari 458 Spider de Toni Kroos (Real Madrid) par Sportune
Rafinha fait une (mauvaise) campagne pour son équipementier sur Twitter
C’est d’abord oublier de la part du joueur, qu’il est au Bayern Munich, un club où Adidas est plus qu’un équipementier, c’est aussi un actionnaire à hauteur d’une dizaine de pourcent du capital. Le cas Mario Götze ayant à l’époque fait école, aujourd’hui, la direction du club est sévère avec ceux qui s’écartent des limites de promotion autorisées. Jérôme Boateng l’a lui aussi appris à ses dépens, pour un jogging bien mal porté.
Mauvais timing, mauvaise inspiration et montage grotesque
Il y a ensuite le timing du tweet qui n’était pas bon. Posté dans la foulée du titre de champion d’Allemagne gagné ce week-end par le Bayern Munich, l’heure était plutôt aux réjouissances pour tout le monde y compris pour la marque aux trois bandes, largement associée à ce succès. L’image était belle, il fallait qu’elle reste.
Le Bayern Munich sait se montrer sévère avec ceux qui ne respectent pas les règles et celles d’Adidas
Parce qu’enfin il y a le grotesque de l’image. Ça n’a l’air de rien à la première lecture, mais à y regarder de plus près, on comprend vite qu’il n’est pas le produit de Nike, mais le fruit d’un bricolage très mal agencé. Rafinha et Douglas Costa y sont présentés torse en avant dans leurs maillots respectifs du Bayern Munich. Avec le logo d’Adidas bien évidence. Jamais les deux marques ne s’associent aussi franchement sur des promotions. Mais c’est encore Douglas Costa devenu « Douglas Gosta » qui donne la meilleure preuve de l’amateurisme de l’opération. A ce niveau d’exigence optimal et en sachant que les joueurs ne sont pas sans ignorer les règles de communication édictées par leur club, c’était trop pour ne pas forcer le Bayern à réagir et forcer Rafinha à retirer l’objet de son forfait.