C’est un secteur en ébullition avec l’arrivée de la superstar du foot, Lionel Messi, à la rentrée. Sous l’effet de la Pulga, le PSG a croulé sous les demandes de maillots floqués, du numéro 30 de l’Argentin. Trop nombreuses pour qu’elles puissent toutes être honorées par le club et ses partenaires fournisseurs, elles ne vont pas faiblir, la prochaine saison. Bien au contraire. Directeur du développement de la marque Paris Saint-Germain depuis bientôt quatorze ans, Fabien Allègre mesure mieux que personne le chemin parcouru, en une décennie sous l’actuelle gouvernance.
Sous sa direction, le chiffre d’affaire du merchandising à été multiplié par six, grâce aux efforts d’une soixantaine de personnes, placées sous ses ordres. L’ouverture de la nouvelle boutique officielle, au 92 de l’avenue des Champs Elysées, augmente encore les ambitions…
Ce nouveau flagship du PSG sur les Champs Elysées est il aussi un symbole de la progression du PSG, en plus du business qu’il va générer ?
Fabien Allègre : Nous sommes présents sur les Champs depuis 23 ans, c’était impossible de bouger ailleurs. La réalité de ce projet est de faire en sorte que ce magasin tourne, d’un point de vue économique. Il faut qu’il génère du bénéfice, par son activité principale.
Que pèse aujourd’hui le secteur du merchandising pour le Paris Saint-Germain ?
Fabien Allègre : Je suis arrivé au club en 2008, à l’époque il était à peu moins de 10 millions d’euros. Aujourd’hui l’activité que j’ai la chance de piloter, pèse pour un peu plus de 60 M€. Nous faisons près de 7 millions d’euros de chiffre d’affaire au Mégastore et jusqu’à 14 millions d’euros, à la précédente adresse sur les Champs. Ce nouvel espace, plus haut sur l’avenue, doit nous permettre de générer de 25 à 30 millions d’euros, de CA.
En terme de collaborations, combien en comptez-vous, comment se décident-elles ?
Fabien Allègre : Je n’ai pas le nombre, mais nous avons essayé de travailler sur l’ensemble des verticales, que ce soit la mode, l’art, la musique. Nous n’avons jamais fait, depuis 2011, de collaborations pour faire parler de nous. Nous ne cherchons qu’à faire des choses intelligentes, sur lesquelles nous pouvons partager de mêmes valeurs et une même vision. Parce qu’une collaboration, c’est 1+1 = 3.
C’est vous qui démarchez vos futurs partenaires ?
Fabien Allègre : Ce sont des rencontres, ça peut être moi, ou la marque qui pense à nous. La durée, et ce projet qui n’a pas bougé en terme de stratégie et d’approche, sont le fait d’un management stable et d’une vision commune portée. La preuve en est que dix ans après, notre chairman (président, ndlr), nous dit : « OK on y va », pour pouvoir exprimer, ce qu’est, et ce qu’est devenu le PSG, en tant que marque. Ce sont des envies et des rencontres, qui de temps en temps ne se font pas, pour des questions « x » ou « y ».
Quelles sont pour vous les régions dominantes ?
Fabien Allègre : Les Etats-Unis, majoritairement. C’est là où nous observons la plus grosse croissance. Quand je parle de croissance, c’est vraiment de la croissance, car en certaines zones nous étions à zéro. Le Japon est aussi un pays super fort, nous sommes quand même la seule marque à avoir trois magasins au Japon.
Et l’Amérique du sud, est-ce que vos joueurs, Neymar ou Messi notamment, stimulent ce marché ?
Fabien Allègre : Oui bien sûr. Mais après c’est aussi une question de ressources et de projets, qui ne se font pas en claquant des doigts. Nous y allons pas à pas et j’espère cocher la case de l’Amérique du sud rapidement.
Combien de personne sont employées sur ce secteur du merchandising, au PSG ?
Fabien Allègre : J’ai avec moi, une soixantaine de personnes.