Attendu par des millions de joueurs dans le monde dont plusieurs milliers en France, Fifa 15, dernier opus de la gamme éditée par EA Sports, sortira le 25 septembre. Plus qu’un simple jeu de foot, Fifa est devenu « un produit culturel » qui doit répondre à l’exigence toujours plus forte de ses fans.
Pour garder son leadership acquis depuis quelques années, le jeu doit se renouveler mais aussi communiquer encore et toujours, autant pour séduire de nouveaux fans que pour fidéliser ceux qui le sont déjà. A quelques jours de la sortie de Fifa 15, nous avons rencontré Stéphane Gueguen, chef de produits chez EA Sports avec qui nous avons longuement échangé. Pour qu’il nous explique quelles sont les spécificités de ce nouvel opus, comment les équipes de EA Sports appréhendait la sortie et quel plan de communication ils allaient mettre en place.
Dans le second volet de cet entretien à paraître plus tard, il nous éclairera sur le choix très commenté d’Eden Hazard pour la jaquette française et l’importance de la communauté pour un jeu comme Fifa. Premier récit d’une rencontre riche d’enseignements programmée à l’occasion d’un événement Fifa 15.
Expliquez nous ce que vous faites dans ce local du onzième arrondissement de Paris ?
Nous avons pris possession de ce loft dans lequel nous présentons nos différents jeux prévus pour la fin de l’année. Aujourd’hui est dédié à Fifa, mais d’autres jeux comme les Sims 4 vont bientôt arriver. L’idée est de prendre la parole sur une quinzaine de jours pour recevoir à la fois les journalistes, les influenceurs, les partenaires… Toutes les personnes avec lesquelles nous échangeons habituellement toute la saison. Nous les recevons et testons les produits pour prendre leur ressenti à quelques semaines du lancement.
Cet opus Fifa 15, qu’a-t-il de nouveau ?
Tout un tas de petits détails ont été améliorés notamment au niveau de l’émotion et de la tension dans les stades. Comme par exemple le public qui a été remodélisé, les parcages adverses qui apparaissent, les chants des supporters qui ne sont pas les mêmes suivant si l’on est à Anfield à Liverpool ou à la Bombonera du Boca Juniors. Les chants ont été réellement captés dans les stades, c’était déjà le cas avant mais là, on l’a optimisé.
Autour du terrain des améliorations ont aussi été apportées au niveau de la panoplie numérique, des caméramen qui courent, des remplaçants qui s’échauffent ou des coaches qui s’excitent dans leurs zones respectives.
Sur le terrain, on va trouver des pelouses qui seront endommagées par les intempéries, les maillots vont se salir en fonction de la météo. Les faits de matchs, si on met beaucoup de tacles par exemple, vont contribuer à dégrader les conditions de jeu. Toujours dans cette idée de reproduire les émotions, on va aussi avoir des joueurs qui pourrons « s’embrouiller » entre eux dans une même équipe. Quand par exemple un joueur fait trois fois un appel et qu’il n’a pas le ballon, au quatrième il va s’agacer.
Les gardiens enfin – qui sont un point sensible de Fifa puisque la communauté nous a interpelée sur leur cas – ont été largement améliorés avec une intelligence qui est optimisée pour eux. Ils vont anticiper et réagir de manières différentes. Il y a une cinquantaine de nouveaux arrêts qui ont été implémentés aux gardiens. Ils sont plus puissants, plus intelligents et donc plus difficiles à battre sur le terrain.
Quelles sont les conséquences sur le jeu ? Est-il plus compliqué d’y jouer ?
Il faut être plus complet pour jouer à Fifa. Il y a une optimisation graphique qui a été faite avec l’apparition des nouvelles générations de consoles qui apporte plus de rythme au jeu. Il faut effectivement être capable de tempérer son activité, comme en vrai, de mieux calculer ses prises de risques puisqu’en fonction de la tension sur le terrain, s’il y a beaucoup de cartons jaunes ou si la pelouse est dégradée avec des conditions compliquées, les ballons peuvent fuser ou s’arrêter. On sent vraiment la tension dans l’intelligence artificielle ce qui veut dire qu’il faut maîtriser plus de données.
Quel est le portrait type du joueur de Fifa ?
La plupart sont des hommes. Il y a quelques profils de « gameuses » ou de fans de foot féminin mais elles restent assez rares. Globalement on parle souvent de 15-34 ans mais c’est un peu plus large. Nous nous sommes rendus compte que les joueurs étaient de plus en plus jeunes. Nous avons sur nos tournois de plus en plus de très bons joueurs qui ont autour de 12-13 ans. L’âge s’abaisse un petit peu. Mais les quadragénaires qui pratiquent depuis plusieurs années nous restent aussi fidèles.
« Au même titre que Canal + et beIN SPORTS doivent bien diffuser les matchs, nous nous devons de produire un jeu de foot « quali » »
La sortie d’un Fifa s’accompagne-t-elle d’une pression particulière ?
Oui il y a une pression parce que nous parlons de foot et que le foot est important en France mais aussi ailleurs. Donc quand nous parlons de foot et d’un produit qui n’est plus seulement aujourd’hui un jeu vidéo mais un produit vraiment culturel dans toute sa largeur, cela veut dire qu’au même titre que Canal + et beIN SPORTS doivent bien diffuser les matchs, nous nous devons de produire un jeu de foot « quali » car tous les fans attendent la reprise de la Ligue 1 comme le retour de Fifa. C’est un produit foot à part entière et un produit culturel d’une manière globale. Aujourd’hui, la pression n’est plus seulement de sortir un jeu vidéo mais de réussir à satisfaire tous les fans de foot.
Y’a-t-il un effet compétition internationale sur les ventes ?
Oui effectivement. Nous avons sorti un jeu officiel de la Coupe du monde sur la génération précédente de consoles. Les ventes sont bonnes, fidèles à ce que nous espérions mais nous nous rendons compte que cet effet Mondial a bénéficié plus largement à toute la franchise Fifa et pas seulement au jeu dédié à la compétition.
Fifa est-il le leader partout dans le monde ? Qu’en est-il de la concurrence ?
Etre leader oui, nous le sommes, et ça c’est plutôt généralisé, ce qui n’était pas le cas partout historiquement. Nous voyons et entendons bien ce qu’il se passe autour de nous, que ce soit chez nos concurrents ou sur les autres domaines auxquels nous appartenons, comme l’entertainement, le sport ou la culture. Mais nous nous intéressons plutôt à ce que nous faisons. Nous laissons aux experts le soin de donner leur avis sur cette histoire de concurrence. Au bout du compte ce sont nos joueurs qui donneront leur avis et nous ne nous concentrons qu’à les satisfaire.
Investissez-vous beaucoup dans la communication ?
Nous avons un produit dont le cycle de vie est assez long. En général, l’équivalent d’un championnat de foot. Nous avons aussi l’avantage d’avoir Fifa Utlimate Team auquel on joue toute l’année. C’est un jeu sur lequel la communication est très forte au lancement. Mais cela continue le reste de l’année à travers le championnat que nous organisons.
Sur quels supports communiquez-vous ?
Sur le web à travers le display classique mais aussi les réseaux sociaux et la télé pour les trois supports principaux.
Les packaging dédiés aux clubs ont-ils été renouvelés ?
Oui, ça continue à voir le jour parce que ça créé un lien particulier entre nous, les clubs et les fans qui sont à la croisée des deux. En général nous essayons de changer un peu les visuels d’une année à l’autre. Cette année on va avoir quelque chose de sympa.
Etes-vous partenaires de ces clubs ?
Nous le sommes en effet, nous pouvons communiquer en nous associant à leur image. En période de lancement nous travaillons quasi-quotidiennement avec eux. Nous créons des contenus et des opérations ensemble. Parfois ils ont besoin de nous pour alimenter leurs réseaux, parfois nous les sollicitons pour avoir du contenu. Cela fait quasiment dix ans que nous collaborons avec certains d’entre eux. C’est quelque chose qui fonctionne très bien.
« Ce n’est pas dans l’identité de EA Sports de s’associer à un maillot sur du long terme »
Quel est le club qui a le plus de succès chez les joueurs de Fifa ?
Le PSG est plus sollicité parce qu’il a une nouvelle aura et que le bassin parisien est plus fréquenté. Mais Lyon arrive très bien à mettre ses offres en avant et cela a de l’impact auprès des supporters. Et puis Marseille, car tout ce qui est estampillé OM se vend bien. Les volumes sont différents mais chaque club, à sa manière, arrive à formuler une offre intéressante.
N’avez-vous jamais pensé à sponsoriser une équipe ?
Nous l’avons fait sur Fifa 10 le temps d’un match avec Lyon parce que l’OL à cette époque-là proposait de vendre son maillot au match. C’était une occasion, l’offre était assez sympa mais ce n’est pas dans l’identité de EA Sports de s’associer à un maillot sur du long terme. Nous avons des contrats avec les clubs qui nous permettent de faire plein de choses autour et qui nous intéressent plus que les maillots.
4 commentaires
EA au lieu de faire de la merde avec des détails améliorez le gameplay c’est pourtant pas compliqué , qu’est ce qu’on en a à foutre de la couleur des maillots des supporter ou je ne sais quoi sur le terrain,on veut selectionner le joueur que l’on veut,on veut que les hors jeux intempestifs s’arrêtent (passe automatiquement dirigée vers le joueur hors jeu même si on vise un joueur en jeu),bref changez le plus important au lieu d’endormir les gens avec vos détails du stade ou du terrain,bande d’escrocs,ça fait des années que j’y joue et chaque fois c’est la même chose on enlève un defaut pour le remplacer par un autre.
EA bande d’incompétents voilà c’est dit marre de se faire prendre pour des pompes à fric.
Arrête de baratiner! Y’a des gens qui apprécient les améliorations graphique et le niveau de détails. Mais tu as raison, le gameplay doit être amélioré aussi.
Conclusion: il faut améliorer le jeu dans sa globalité et pas seulement l’aspect graphique pour en mettre plein la vue. Aspect plus jouabilité!
Personne vous oblige a acheter ce jeu donc arrêtez avec vos « pompes a fric ». On pourrait également dire que c’est plutôt vous qui êtes des pigeons à leur lâcher votre argent ! Cependant je rejoins ce qui a été dit plus haut en ce qui concerne le gameplay, il y a encore des points à améliorer mais c’est fatiguant d’entendre à tout va « pompe à fric ». Si t’es pas content, ne l’achète pas puis basta.
c’est bien vrai ce que vous dites pompes fric et distributeur de conneries.