Malgré les conditions de participation des joueurs aux JO 2012 de football, qui limite la présence de stars dans la compétition, la sélection brésilienne est composée d’une flopée de talents confirmés ou à fort potentiel. Grands favoris de la compétition, les Brésiliens font l’objet de toutes les convoitises par les clubs européens – tels que le PSG, le FC Barcelone ou Manchester United – et alimentent la rubrique transferts des gazettes. Surexposés par l’environnement olympique, le prix des Neymar, Hulk ou Lucas grimpent. Alors, est-ce le bon moment pour acheter des joueurs brésiliens en pleine lumière et donc forcément très chers ? Nous vous parlions il y a quelques temps des erreurs à éviter lors d’un transfert, théorie développée par l’auteur anglais Simon Kuper, dans un livre (« Les attaquants les plus chers ne sont pas ceux qui marquent le plus » (Editions de Boeck), traduit en Français par l’économiste Bastien Drut (et disponible à la vente ici). Si l’on applique certains de ces critères aux Brésiliens, on remarque que ce n’est pas forcément le moment de sortir son porte-feuille…
1. Acheter les joueurs qui flambent aux JO, pas forcément le meilleur moment…
Les Brésiliens Neymar et Leandro Damião survolent ces JO. Respectivement auteurs de 3 et 4 buts dans la compétition, le scénario est idéal pour que les clubs propriétaires fassent augmenter leur prix. S’ils étaient déjà convoités avant le début des Jeux, le tournoi olympique ne fait que contribuer à leur succès et potentiellement incite à les surévaluer. En effet, même si l’attrait pour leur talent est dû, avant tout, à l’observation de leurs performances en club tout au long de l’année, des JO réussis mettent ces joueurs en lumière. A titre d’exemple, Tottenham souhaiterait enrôler Damião cet été et l’Internacional Porto Alegre aurait déjà refusé 15M€ pour son attaquant. Du coup, l’offre grimpe et atteint les 19M€ selon la presse britannique.
2. Acheter des Brésiliens, c’est toujours (plus) cher…
Le Brésil a toujours sorti des joueurs de qualité tout au long de l’histoire et le simple fait qu’un footballeur soit de nationalité auriverde contribue à l’augmentation de son prix. « C’est triste à dire mais il est beaucoup plus facile de vendre une ‘merde’ brésilienne qu’un mexicain brillant » s’exclame Simon Kuper dans son livre. Que ce soit Hulk, Neymar ou Lucas Moura, un Brésilien fait toujours rêver. Le marché leur prête un potentiel qui n’est pas toujours réel mais qui se traduit souvent en valeur marchande élevée. Des joueurs comme Danilo ou Oscar (récemment transféré à Chelsea pour 32M€) n’ont pour l’instant fait leurs preuves qu’au Brésil sur la durée.
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