Si l’actualité dit vrai, ça part un peu en vrille du côté du Stade Rennais. En un week-end, le dernier, le club est tombé dans la crise sportive. Après ça et ses propos acerbes, contre le corps arbitral du match face à Guingamp, le président René Ruello a été débarqué par la presse, avant d’être confirmé par son Conseil d’administration. Christian Gourcuff aussi pourrait être remercié. Ultime cacophonie, les révélations du groupe Canal + selon qui, le Stade Rennais pourrait être vendu tout ou partie. Soit, mais combien ça peut coûter l’entité bretonne ?
Le Stade Rennais serait à vendre. Mais à quel prix ?
L’exercice d’estimation est compliqué. Le Stade Rennais est trop modeste pour entrer dans les études des cabinets spécialisés tel que le groupe britannique, Brand Finances. En 2015, le journal L’Equipe s’y est essayé pour toutes les équipes de la Ligue 1. A l’époque, il l’estimait à près de 20 millions d’euros. Les récentes cessions de clubs, à l’OM (à 45 millions d’euros) ou au LOSC (80 millions d’euros ?) peuvent servir de référence, seulement faut-il penser qu’à chaque club sa situation et son business. Pour en juger, plusieurs éléments sont à prendre en compte, en priorité desquels, les finances générales, s’il y a du déficit structurel et si les mutations de joueurs permettent de l’éponger. Au dernier bilan comptable officiel, de la saison 2015-2016, Rennes a terminé son exercice positivement, grâce à la vente de joueurs, après au moins deux saisons déficitaires.
Des finances déficitaires quand elles ne sont pas comblées par les ventes de joueurs sur le mercato
Côté recettes, celles du sponsoring sont plus élevées que la moyenne de la Ligue 1. Dans une région densément fournie en clubs de foot professionnel, c’est plutôt un point positif à l’ajout des droits de l’audiovisuel, de la billetterie et des autres produits. Avec le collectif pour autre atout dans la balance, après les renforts opérés cet été. Estimé par la plateforme marchande Transfermarkt, il vaut 69,1 millions d’euros, le neuvième plus cher du championnat de Ligue 1, saison 2017-2018. La période n’est pas bonne, les résultats sportifs ont forcément des conséquences directes sur le poids financier des joueurs.
Un club qui ne changera de mains que pour un projet ambitieux
Sinon, le club breton n’est propriétaire d’aucune structure, stade, centre d’entraînement ou de formation, qui fut de nature à valoriser ses actifs. Tous ces éléments comptant grandement dans l’estimation finale du club. Si elle reste hasardeuse à chiffrer, il est certain que si la famille Pinault décidait en effet de vendre, un club qu’elle a depuis près de vingt ans, ce ne sera pas tant une affaire d’argent, qu’une question de projet et d’objectif visé. Ce que le père et le fils, parmi les 100 plus grosses fortunes du monde, n’ont pas réussi à faire, ils veilleront quand même à ce que d’autres y parviennent. Ils tiennent réellement à sa réussite, aussi discrets soient-ils. Surement trop pour cet univers.
INFO #LATEFC: Le @staderennais serait à vendre et FH #Pinault serait en contact avec des investisseurs chinois…
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— Late Football Club (@LateFootClub) 17 octobre 2017