
Présent depuis toujours dans ce siècle sur le podium des ambitieux du championnat de France, avec le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, l’Olympique Lyonnais a perdu de sa superbe, désormais tenu à une sévère cure d’austérité pour rééquilibrer des comptes dans le rouge, que la Direction nationale de contrôle de gestion a sanctionnée deux fois, en novembre puis en juin, avant de valider in-extremis le maintien du club dans l’élite.
Pour répondre au gendarme du football français, l’OL a changé de train de vie, mais d’abord de sa gouvernance devenue symbolique d’une gabegie non maîtrisée, ayant (presque) conduit à la faillite du club. Michèle Kang la nouvelle patronne et son bras droit Michael Gerlinger cherchent à remettre de l’ordre et cela passe d’abord par une meilleure gestion des dépenses, à la fois sur les indemnités de transferts et la masse salariale : deux postes justement sous encadrement strict de la DNCG.
Un budget plus modeste qui sort l’OL du podium des favoris
Charge aussi au duo de relever les recettes car elles ont diminué de 39% en 2025 sur 2024 et alors que sur le rectangle vert, les Gones ont disputé un quart de finale de la Ligue Europa. C’est dire la complexité du chantier, de surcroît dans un contexte de forte dégradation des revenus des droits TV. Au 30 juin 2025, le chiffre d’affaires hors trading était de 162,2 millions d’euros.
Dans ce contexte, l’Olympique Lyonnais accuse une évidente baisse de son budget qui le classe dans un ventre mou de son championnat, estimé à 110 millions d’euros. C’équivalent proche de clubs comme le Stade Rennais, l’OGC Nice ou le RC Strasbourg. Pour demeurer compétitif, il faudra que la nouvelle direction déploie des trésors d’inventivité, de ceux qui ont fait les succès lyonnais au début des années 2000, quand Jean-Michel Aulas décidait encore, toujours accompagné du regretté Bernard Lacombe. Une époque qui paraît lointaine…