Pour Aurélien Ducroz, tout a commencé par un banal baptême de bateau, celui d’Adrien Hardy, dont il est le parrain, en 2007. Trois ans plus tard, c’est ce dernier qui l’a poussé à se jeter à l’eau, avec sa prime gagnée aux Mondiaux de ski freeride, il s’est offert son premier classe mini. Dans quelques mois, le Chamoniard vivra le lancement de son propre voilier : un class40 en cours de construction. Associé à Crosscall, son sponsor de plusieurs années, qui monte en gamme en devenant le partenaire titre principal.
Un bateau tout neuf pour viser la victoire Class40 sur la Route du Rhum 2022
Les plans et perspectives du projet final ont été présentés à la presse, ce mardi (voir images ci-dessus). Qui dit bateau nouveau dit grosses ambitions, pour son capitaine et ceux qui l’accompagnent. Ce Crosscall Class40 vise à court terme de 2022, la victoire de la catégorie sur la Route du Rhum. Il a été imaginé en tant que tel, par l’architecte naval, Lombard. Aurélien Ducroz y tenait, d’une part car il n’a connu précédemment que des bateaux pensés par le cabinet rochelais. Et parce que c’est ce même groupe Lombard, qui est derrière le succès de Yoann Richomme sur la classe choisie, au terme de la Route du Rhum 2018.
Crosscall sponsor fidèle et engagé du touche à tout Aurélien Ducroz
A l’évidence le projet vaut un certain investissement financier, dont le détail ne nous a pas été communiqué, mais que Crosscall, en tant que partenaire premium, assume à près de 60% (près de 70% avec Mila, branche associée à Crosscall). Les marques Greenweez (partenaire officiel), Michel Herbellin (timer officiel), Mila (partenaire) et Helly Hansen (fournisseur) sont aussi engagées pour soutenir le budget. A l’exemple d’Helly Hansen qui le suivait déjà dans sa première vie de skieur professionnel, Aurélien Ducroz a l’avantage d’avoir des commanditaires fidèles et qui trouvent aussi leur compte, dans tous ses projets.
L’entreprise du sud de la France étend son engagement dans la voile
« L’homme est le point de départ », reconnait volontiers, Cyril Vidal, PDG et fondateur de la marque spécialiste des téléphones et désormais tablettes mobiles (voir ci-dessous) à haute résistance. « C’était l’opportunité d’être avec quelqu’un que l’on connait, qui nous propose un projet dans une catégorie Class40 qui nous convient, avec un budget raisonnable… A partir de là, on se dit que c’est l’opportunité d’y être. C’est la première fois que Crosscall investit comme sponsor titre ». Le contrat signé porte sur trois ans, depuis 2019 jusqu’à la prochaine Route du Rhum.
Mise à l’eau normalement prévue pour le mois d’avril 2021
Côté timing, c’est en ce mois d’octobre que débute la construction et la phase composite. En janvier seront assemblés le pont et la coque, en février, monté l’accastillage et toute l’électronique ; mars sera le mois du design, précédent la mise à l’eau finale et les premiers essais, espérés au mois d’avril 2021. Pour les spécialistes de la discipline, ce Class40 sera le tout premier dans la catégorie, à éprouver les limites de la jauge 2020. Le carbone interdit, il sera fabriqué à partir de fibres de verre et doublé de fibres de lin biodégradables, pour toutes les parties non structurelles.
L’assemblage final se fera à Caen, dans les semaines à venir. Le bateau, ensuite, aura pour port d’attache Concarneau, quand il ne sera pas au large avec son propriétaire.
La technologie Crosscall à l’épreuve
Quel meilleur support que l’océan, à bonne distance des premières civilisations, pour mettre à l’épreuve les appareils et prouver leur efficacité ? C’est un autre objectif poursuivi par Crosscall, à travers ce partenariat. Puisque la marque se positionne sur le crédo de la résistance en toutes circonstances, c’est elle qui, logiquement, équipera Aurélien Ducroz de son électronique à bord.
Notamment de la nouvelle tablette Crosscall Core T-4 (avec système d’exploitation Android 9), dévoilée au début de l’année. Avec des caractéristiques « solides » pour ce type d’appareil : une autonomie de batterie d’un mois en veille et plus de deux jours de communication continue, une étanchéité jusqu’à près de 2 mètres de profondeur, durant une demi-heure, et un usage possible même sous les températures les plus extrêmes, de – 25 à + 50 degrés au thermomètre.
Testée par nos soins, en environnement urbain de la capitale, nous l’avons poussée dans ses limites, à durer sur la batterie, résister aux chocs qui jalonnent le quotidien, ou supporter les maladresses, d’un appareil qui se noie involontairement (expérience, pour nous, éprouvée trop de fois). Le résultat est à la hauteur de la statistique donnée par le fondateur de la marque : en moyenne, il se casse un écran chez Crosscall, pour une équivalence de dix chez la concurrence.
Chaque année, près d’un million d’appareils (mobiles et tablettes) signés de la marque sis à Aix-en-Provence sont vendu. Beaucoup le sont dans le monde de l’entreprise, à la faveur de partenariats commerciaux, comme celui passé en 2019, avec la SNCF.