Après le foot, le basket, le volley ou l’aviron, la MAIF place son logo sur le maillot des équipes de France d’athlétisme. L’assureur était déjà associé aux jeunes, des tranches cadets et juniors. Ce mardi sur les hauteurs du Trocadéro à Paris, il a officialisé l’extension du partenariat, avec l’image de la Tour Eiffel en toile de fond ; un cliché tout sauf anodin car le contrat a pour échéance 2024, comme l’année des olympiades programmées à Paris.
La MAIF élargit son sponsoring avec la Fédération française d’athlétisme
André Giraud, président de la Fédération française d’athlétisme se réjouit bien sûr de l’événement et des conséquences qui en découlent. Même s’il n’a pas souhaité s’étendre sur le montant du deal (« comme la MAIF soutient d’autres fédérations, cela pourrait être source de jalousie, les unes envers les autres », explique-t-il), il ne cache pas les bienfaits financiers de l’opération. Elle va notamment permettre d’accentuer la professionnalisation des athlètes, dont une soixantaine sont aujourd’hui des salariés de la FFA.
Un partenariat qui va accentuer la professionnalisation des athlètes
Ce contrat est aussi un indicateur fort de la santé du moment de l’athlétisme français. Elle est bonne sinon excellente, dopée par les exploits de son capitaine, le décathlonien Kevin Mayer. Pour rendez-vous d’importance coché conjointement par la Fédération et son sponsor premium, il y a les championnats d’Europe 2020 que la France organise, du 25 au 30 août, au stade Charléty, à Paris. Plus largement, la MAIF est associée à l’ensemble des évènements majeurs de l’athlétisme français: Meeting de Paris Diamond League, Meeting de Paris Indoor, Championnats de France, mais aussi aux dispositifs de développement mis en place par la FFA.
Pourquoi le logo de la MAIF est ici placé au niveau de l’épaule et non sur le ventre, comme sur les maillots des sports collectifs ?
André Giraud (président de la Fédération française d’athlétisme) : Car nous avons des règles au niveau international qui nous imposent des dimensions précises. Par ailleurs, en athlétisme, les athlètes ont un dossard au niveau du ventre.
Ce n’est pas le premier sponsor que vous avez sur le maillot…
En effet, nous avons eu Areva pendant quelques années. Et bien sûr, notre équipementier ASICS. Avec la MAIF, on retrouve un partenaire – hors équipementier – solide, qui va nous aider dans la performance.
Y’avait-il d’autres marques que la MAIF pour occuper l’espace promotionnel ?
On a aujourd’hui plusieurs partenaires intéressés par l’évolution de l’athlétisme, mais la MAIF nous était associée depuis deux ans. Elle partait avec une longueur d’avance, dans la mesure où elle accompagnait déjà les équipes de France, chez les jeunes. Quand nous avons renégocié le partenariat, ils ont été très satisfaits de ce premier bilan. Ayant apprécié les valeurs et l’image des athlètes, ils ont souhaité être des partenaires majeurs de toutes les équipes de France. C’est un partenariat intéressant, car il s’inscrit dans la durée, jusqu’en 2024.
Quelle est la visibilité de l’athlétisme français ? Que mettez-vous en avant dans les négociations ?
Par rapport à d’autres sports individuels nous sommes bien placés. D’abord, parce que l’athlétisme est le sport olympique numéro un et d’autre part, car les compétitions sont toutes diffusées à la télé. Pour un partenaire, on offre une belle visibilité et nous avons de surcroît, une génération particulièrement talentueuse. Aujourd’hui nous avons quelques atouts qui font que économiquement, ça nous rend service.
A quoi va servir l’argent de ce sponsoring ?
Nous déclinerons le partenariat sous plusieurs formes. C’est d’abord l’accompagnement dans la performance, n’oublions pas que nous avons des athlètes qu’il faut préparer aujourd’hui, par des stages ou différentes manifestations. Ça va nous permettre également d’accentuer la professionnalisation – quand nous parlons de professionnalisation, ce n’est pas le foot. Chez nous, ils ont le SMIC. Mais nous avons une soixantaine d’athlètes aujourd’hui qui ont un contrat de travail avec la « Fédé ». Ils ont un bulletin de salaire, ils cotisent à la sécurité sociale, au chômage… Ça n’existait pas avant. Tout cela est financé avec les fonds propres de la fédération.
Combien l’athlétisme français comptent-ils de licenciés ?
Environ 320.000. Cela nous place parmi les 10 fédérations qui en comptent le plus.
Vous évoquiez à la tribune un objectif de reconversion des athlètes. Ça se traduit comment ?
Derrière chaque athlète nous essayons de trouver, par rapport à son profil individuel, une entreprise qui le suit dans sa carrière et le forme pour sa reconversion. Et la MAIF a son réseau territorial et ses délégations départementales. Ceux qui sont intéressés par le domaine de l’assurance pourront les rejoindre, pour se former en complément de leur carrière. La MAIF come nous défendons des valeurs de performance et d’accompagnement de l’athlète, dans sa vie future.