Abu Dhabi lorgne sur l’AS Monaco. C’est ce que croyait savoir la Gazzetta dello Sport, le journal sportif italien faisant état d’une offre à un demi-milliards d’euros, pour le rachat du club princier, au mois mars dernier. L’info n’a pas eu de suite, quant à savoir si la somme annoncée était la bonne, c’est bien sûr à Dmitri Rybolovlev, le propriétaire d’en décider (et pas mal aussi au Prince de Monaco). D’apparence, elle est toutefois au-dessus de la valeur estimée de l’ASM.
Depuis 2011, Dmitri Rybolovlev a deux tiers des parts de l’AS Monaco
Depuis 2011 que l’homme d’affaire russe est l’actionnaire majoritaire du club (il en détient les deux tiers des parts, l’autre appartenant au Prince Albert II), l’AS Monaco s’est valorisée. Au dernier bilan financier de l’exercice 2016-2017 publié par la Ligue de football (LFP), les revenus du club monégasque s’élèvent à près de 145 millions d’euros. Ils n’ont jamais été aussi élevés, du fait notamment, d’une campagne de Ligue des champions, achevée en demi-finale.
L’AS Monaco est un club à part dans le paysage du foot français
Le total des actifs du club approche les 270 millions d’euros, de gros travaux sont par ailleurs prévus par l’ASM et la Principauté, en vue de rénover les infrastructures du centre d’entraînement de La Turbie et du Stade Louis II. Près de 300 millions devraient être investis dans le temps. A terme, cela gonflera encore significativement, la valeur financière du club. La formation de Leonardo Jardim est une équipe à part en Ligue 1, elle bénéficie d’une fiscalité plus souple, mais elle souffre aussi de son isolement. La moyenne des spectateurs, à 9.243 à Louis II est la plus faible de la saison 2017-18. Cela limite les opportunités commerciales ; l’ASM compensant par un capital sympathie plutôt élevée sur les réseaux sociaux.
Une valeur de club estimée proche de 259 millions d’euros
Présentement, elle est estimée à 259 millions d’euros, au dernier rapport annuel du cabinet international d’audit, KPMG. L’ASM se hisse derrière l’Ajax et devant la Lazio Rome. Selon cette enquête, elle est la troisième franchise la plus chère du foot français, après le PSG (1,142 milliards) et l’OL (429 millions d’euros). Dans un autre registre de marque, de sa puissance et de son influence, celle de l’AS Monaco approche les 107 millions d’euros, en baisse de près de 30% en 2018, selon le rapport de l’agence britannique, Brand Finance. Elle donne un « AA » pour note au club, à la manière de ce qui se fait par les cabinets de cotation, pour les pays du globe.