Ils sont rares comme lui, mais Waldemar Kita y croit. Au retour dans le football de Raymond Domenech, dix ans après sa dernière expérience, que toute la France a encore en tête, parce qu’elle est celle du plus grand fiasco de l’histoire des Bleus, du ballon rond. Une décennie a passé, c’est assez pour tourner la page et se refaire une image, principalement sur les plateaux des médias, que Domenech, 68 ans désormais, a largement fréquenté ces dernières années.
Raymond Domenech de retour aux affaires avec le FC Nantes
L’occasion pour lui, d’une part de se rappeler au souvenir de la discipline en France et de ses décideurs. Et d’autre part de garder un pied non loin du jeu et des acteurs du terrain. Ça n’était, on s’en doute, pas un but en soit pour le technicien français, mais la méthode semble donner des résultats. On sait combien de temps (les six derniers mois de la saison en cours), Raymon Domenech va être embauché par le FC Nantes, on ignore en revanche la valeur de son contrat. Son prédécesseur Christian Gourcuff avoisinait les 90 000 euros brut mensuels. On peut affirmer sans se tromper que Domenech ne sera pas à plus et très probablement à moins.
Expériences mitigées avec les équipes de France
C’est que le Lyonnais de souche n’a jamais dirigé dans ce monde du foot marketing et business. A tout le moins pas en club, il a en revanche payé les pots cassés d’une génération talentueuse mais nombriliste. Avec les Bleus, Raymond Domenech touchait près de 50 000 euros par mois sur douze mois, mais son salaire s’étendait sur quatorze, entre sa mission de sélectionneur de l’équipe de France et son poste à la direction nationale. Au 21e siècle, à tout le moins on oserait dire que la fonction avec les Bleus (des groupes de jeunes jusqu’aux A) lui a offert plus d’emmerdes, qu’elle ne l’a rendu riche. Avec ses équipes dirigées, Domenech a notamment disputé un quart de finale des JO, une finale de l’Euro espoir et une autre, dont on se souvient tous, avec les A, au Mondial 2006 perdue face à l’Italie (1-1, 5-3 tab). Limogé par la Fédé, pour faute grave, il contestera face aux Prud’hommes, avant qu’un arrangement ne soit finalement trouvé, contre une indemnité versée de 975 000 euros brut.
Le technicien de 68 ans n’est pas le plus fortuné d’entre tous
Après la France, il a embrassé une nouvelle carrière, entre les médias, depuis 2016 dans le groupe L’Equipe, aux côtés de sa compagne, Estelle Denis. Et le football, par le truchement de l’UNECATEF (le syndicat des entraîneurs), dont il est le président. Ses méthodes, son caractère affirmé et sa personnalité parfois clivantes ont valu à Domenech son lot de galères, avant, mais surtout pendant et après le Mondial 2010, en Afrique du Sud. C’est là qu’en même temps, il a eu le plus de « succès ». Au point d’attirer à lui quelques marques pour sponsor. Notamment pour l’opérateur SFR, le détaillant sportif, Sport 2000 ou l’opérateur de jeux en ligne, Bwin. Ça a contribué à gonfler la fortune personnelle de Raymond Domenech. Laquelle n’est qu’estimation, donnée par la plateforme spécialisée Celebrity Net Worth, à près d’une dizaine de millions de dollars (6,5 M€).