Pour que le projet du PSG tienne debout et répondent aux attentes des dirigeants, il est évident que les résultats doivent suivre. Sans bonnes performances, les investissements consentis ne rimeraient à rien. Et pourtant, après deux matches de championnat, le PSG a concédé deux matches nuls face à deux adversaires – Lorient (2-2) et Ajaccio (0-0) – qui ont fini la saison dernière au bord de la relégation. Ce n’est que le début, certes, mais les premières inquiétudes pourraient rapidement surgir si cela se poursuivait. Frédéric Bolotny, économiste du sport, confirme cette vision des choses au micro de RTL.
PSG: « des recettes moins importantes que prévu »
« Le risque, à terme, il est encore très tôt pour le dire, est d’avoir des recettes moins importantes que prévu. Puisque le fait de gagner des matches, d’être performant, permet de majorer les recettes de billetterie, de sponsoring, de vente de produits dérivés, d’être mieux classé en championnat de France donc de toucher plus de droits télévisuels », rappelle Bolotny. Au-delà de tout ce qu’il se trame au PSG, seul le terrain pourra valider quelconque ambition. Parti comme c’est parti pour Paris, la rentabilisation des investissements effectués jusqu’alors – près de 150M€ uniquement sur ce mercato – n’est pas prête de s’opérer.
Les pertes sont inévitables pour le PSG
Pendant l’ère DNCG, en attendant le Fair-Play Financier, Paris peut se permettre de perdre de l’argent, tant que QSI met la main à la poche pour satisfaire les exigences du gendarme financier français. Et pour Bolotny, les pertes sont inévitables : « Il est clair qu’il va y avoir deux, trois années de déficits importants, couverts par l’actionnaire, avec ensuite, notamment lorsqu’il y aura un stade plus adapté qui permet de générer plus de recettes, la possibilité de développer des recettes qui permettront certainement d’équilibrer les comptes du club ».
Le PSG, ok avec la DNCG… Bientôt le FPF
« Pour l’instant, c’est sûr que le PSG ne peut qu’être déficitaire », répète-t-il. En tout premier lieu, Paris doit enregistrer de bons résultats, qui amèneront le reste ensuite : la multiplication certaine de partenariats de sponsoring, un engouement continu du peuple donc une billetterie de pointe,… Car si à l’heure actuelle, les dirigeants qataris peuvent couvrir eux-mêmes les dépenses de leur club, « qu’importe » le bilan sportif, ce ne sera pas le cas avec le FPF – qui, rappelons-le, exigera des clubs qu’ils couvrent leurs dépenses uniquement par de l’argent généré par l’entité elle-même, les apports extérieurs étant à l’avenir interdits…
Ecrit par @Marcelo6Martins