543 millions d’euros de perte et 21 millions de déficit au cours de la saison 2009-2010, 489 millions d’euros et 11 millions de déficit et enfin, 360 millions d’euros et 80 millions de déficit, tel sont les résultats financiers des clubs du Real Madrid, FC Barcelone et Manchester United, selon le dernier numéro du magazine Capital. Confronté au même problème que la Formule 1, le monde du Football tente de réduire ses coûts, sous l’impulsion du président de l’UEFA, Michel Platini. Baptisé « Fair play financier », le plan de l’ex N°10 de l’équipe de France se présente en trois temps : dès la saison prochaine, un audit des comptes sera réalisé. A l’été 2013, les équipes devront réduire leurs dettes et présenter un déficit cumulé qui ne doit pas être supérieur à 45 millions d’euros. Enfin, en 2014, le déficit ne devra pas dépasser 10 millions d’euros et gare aux mauvais élèves ! La menace de non participation à la Ligue des Champion, et sa manne de 30 à 50 millions d’euros annuels est déjà annoncée.
En football, Platini tente de réduire les coûts…
Une solution radicale et nécessaire car le monde du ballon rond évolue sous l’impact des investissements d’oligarques Russe et Emirs Arabes, qui ont fait exploser depuis 10 ans le marché. Les clubs vont devoir maximiser d’autres sources de financement que les transferts et les plus riches devront calmer le jeu des salaires mirobolants (Cristiano Ronaldo touche un salaire de 13 millions d’euros annuels). Il est indiqué que cette saison sera la dernière et appartiendra à une autre époque. La rigueur Plantiniène va empêcher les pétrodollars et autre roubles de dépenser des millions à leur gré, annuler les dettes d’un coup de signatures et signer des accords de sponsoring douteux. Le ballon rond était un vecteur d’investissements, mais aussi d’image pour certain.
… En F1, les constructeurs ont les mêmes objectifs
De son côté la Formule 1 est dans le même environnement. Le programme de l’association des constructeurs autour de la convention signé l’an dernier de réduction des coûts (RRA) présente les restrictions de la manière suivante : une réduction des effectifs et de l’utilisation des outils (soufflerie surtout) et un budget marketing de maximum 100 millions d’euros en 2011 et ensuite 50 millions d’euros en 2012 et jusqu’en 2017. Toutefois, si sur le principe l’idée est séduisante et semble accepté, son contrôle semble poser problème. La FOTA étudie alors trois idées : soit mettre en place une société financée par elle, soit la Fédération Internationale de l’Automobile contrôle ses dépenses, soit une société indépendante et très connu s’occupe de ses dossiers. Réponse d’ici la fin de la semaine.