Ambiance, ambiance au Stade Rennais, ces derniers jours… Depuis la défaite face au Celtic Galsgow en Ligue Europa cette semaine, rien ne va plus entre l’entraîneur, Frédéric Antonetti, et son président, Patrick Lelay. Le ton est même monté entre les deux hommes dans le vestiaire à l’issue de la rencontre. Et les journalistes, qui mettent en exergue les trois contre-performances d’affilée du club breton (élimination en Coupe de la Ligue, défaite en Ligue 1 et Ligue Europa) en prennent aussi pour leur grade. Antonetti laisse même entendre qu’on veut le « tuer ».
« A Lyon, la saison dernière, on a tué Puel, lâche-t-il. Peut-être que c’est moi que l’on veut tuer cette année ? » Et le technicien de parler ensuite des moyens financiers du club: « Il y a un décalage entre ce que l’on peut faire et ce que les gens croient. Arrêtez de nous mettre dans la catégorie des clubs riches. On fait comme si on était le PSG. Ca, je ne l’accepte plus. » Alors, Frédéric Antonetti a-t-il raison ? Les médias et le public ont-ils tort de considérer le Stade Rennais comme un club riche ? Sportune s’est amusé à un petit comparatif entre les moyens du club et ses résultats depuis le début de la saison.
Au Stade Rennais, le budget est équivalent aux résultats sportifs
Avec 52 millions d’euros de budget prévisionnel cette saison, le Stade Rennais est le 6e club de France d’un point de vue financier. Au classement de la Ligue 1, après 12 journées de championnat, Rennes se trouve… à la sixième place. Difficile, dans ces conditions, de trouver les résultats bretons négatifs. En tout cas en championnat. Si on considère la défaite en Ligue Europa contre le Celtic Galsgow, celle-ci apparaît également pour le moins logique d’un point de vue financier. Si le Celtic ne dispose pas du même potentiel économique qu’il y a encore 2-3 ans, son budget de 61,7 millions d’euros reste supérieur à celui de Rennes. Dans le groupe I, l’Atletico Madrid dispose également de moyens financiers bien supérieurs (plus de 100 millions d’euros de budget annuel). Peut-être pourrait-on simplement reprocher à Rennes de ne pas se classer devant l’Udinese, qui dispose d’un budget quasi-équivalent aux Bretons.
Au Stade Rennais, le budget transfert est en cohérence avec les résultats sportifs
Durant le mercato 2011, le Stade Rennais a été le 5e plus gros investisseur de Ligue 1 sur le marché des transferts. Le club a dépensé pour 10 millions d’euros dans l’achat de joueurs. Il a récupéré 4,5 millions d’euros de ses ventes, soit un investissement, au final, de 5,5 millions d’euros. Le 5e plus gros budget transfert qui se classe 6e de la Ligue 1, là encore, il n’y a pas franchement de quoi s’horrifier.
Le stade Rennais plus proche financièrement des relégables que des cadors de Ligue 1
Si le Stade Rennais se classe dans le peloton de tête des clubs de Ligue 1 d’un point de vue financier, il faut bien noter que les Bretons sont plus proches de la zone de relégables que du trio de tête du championnat. Le PSG, l’OL et l’OM fonctionnent tous les trois avec un budget trois fois supérieur à celui de Rennes (140 à 150 millions d’euros contre 52 millions). Le Stade Rennais n’a « que » 26 millions d’euros de plus que le 18e du classement économique, l’Evian TG et ses 26 millions d’euros. Dans une ligue 1 avec des clubs au budget très similaires, mis à part le trio de tête, Rennes a donc bien du mal à sortir du lot financièrement. Cela paraît logique de les voir avec les mêmes difficultés d’un point de vue sportif.
Pour aller plus loin: Les budgets des clubs de Ligue 1