
Le groupe pétrochimique Ineos, propriétaire de l’OGC Nice, traverse une période de difficultés financières. L’entreprise de Sir Jim Ratcliffe affiche désormais plus de 18 milliards de livres sterling de dettes selon The Telegraph, soit plus de 20 milliards d’euros, concentrées dans ses deux principales holdings chimiques : Ineos Group Holdings et Ineos Quattro.
En 2024, les coûts annuels du service de la dette se sont élevés à 1,8 milliard de livres sterling. Dans le même temps, les résultats opérationnels se sont détériorés avec des revenus en baisse, des marges sous pression et des pertes avant impôts pour les deux holdings.
Les agences de notation Moody’s et S&P ont procédé à plusieurs dégradations de la note d’Ineos, soulignant un endettement supérieur à 13 fois les bénéfices. Environ 5 milliards de livres sterling de dette du groupe sont désormais échangés à des niveaux considérés comme « distressed », attirant l’attention de fonds spécialisés dans le rachat de dettes en difficulté.
Des difficultés aux origines multiples
Le secteur chimique dans son ensemble fait face à une surcapacité de production, une demande faible, des coûts énergétiques élevés et la concurrence chinoise. Sir Jim Ratcliffe impute ces difficultés à ces facteurs externes.
Le groupe a réagi par des fermetures d’usines et un recentrage sur ses activités principales, incluant une réduction de ses engagements dans le sport et le sponsoring. À Manchester United, où Ratcliffe est actionnaire minoritaire, des plans de réduction des coûts et du personnel ont également été mis en œuvre sans parvenir à enrayer la croissance de la dette du club.
Cette situation est de nature à relancer les rumeurs, quoique démenties, d’une possible cession de l’OGC Nice par le groupe britannique.