
La Betclic Élite franchit un cap historique pour la saison 2025-2026. Pour la première fois, la moyenne des budgets prévisionnels de ses seize clubs atteint 10 millions d’euros, soit une augmentation de 18 % par rapport à la saison passée (8,7 millions). Les chiffres communiqués par la Ligue nationale de basket (LNB) révèlent également un déséquilibre croissant entre les locomotives européennes et le reste du championnat.
L’AS Monaco établit un nouveau record hexagonal avec un budget qui approche les 40 millions d’euros (38,7 millions, +32 %), tandis que le Paris Basketball tutoie les 30 millions (28,8 millions, +53 %). L’Asvel complète le podium avec 18,7 millions d’euros (+15 %). Pour la première fois dans l’histoire du basket professionnel français, le cumul des trois clubs aux budgets les plus élevés (86,2 millions) dépasse celui des treize autres réunis (77,8 millions).
Monaco s’acquitte également de la « luxury tax » à hauteur de 1,8 million d’euros cette saison, mécanisme visant à compenser les avantages fiscaux de la Principauté et à contenir l’inflation salariale. Le club monégasque consacre 52 % de son budget aux salaires de son effectif professionnel, contre 28 % pour Paris et 24 % pour l’Asvel. La masse salariale des trois clubs d’Euroligue s’élève à 32,5 millions d’euros (20,1 millions à Monaco, 7,9 à Paris et 4,5 à l’Asvel, en baisse de 19 % pour cette dernière).
Le paradoxe des clubs de l’Euroligue : ceux qui gagnent le plus perdent le plus
Derrière le trio d’Euroligue, la JL Bourg (Eurocoupe) pointe à la quatrième place avec 8,1 millions d’euros (+4 %), devant Le Mans (7,5 millions, +16 %) et Chalon (7,1 millions, +16 %), engagés en Ligue des Champions. Strasbourg affiche le seul budget en baisse parmi les clubs établis (-1 %), tandis que Le Portel ferme la marche avec 3,7 millions d’euros (-13 %).
Selon la Direction nationale du conseil et de contrôle de gestion (DNCCG), les treize clubs hors Euroligue évoluent dans une situation plutôt saine avec une répartition équilibrée des recettes : 50 % de partenariats, 25 % de billetterie et 25 % de subventions publiques.
Les trois clubs d’Euroligue accumulent des pertes importantes, compensées en fin de saison par des apports exceptionnels de leurs propriétaires. Monaco a enregistré environ 15 millions de pertes la saison dernière, Paris 6 millions (7 millions prévus cette année), et l’Asvel aurait avoisiné les 8 millions sans le défaut de paiement du contrat de sponsoring maillot signé avec Skweek. Ces déficits sont « encadrés » par la DNCCG au montant budgété, obligeant les clubs à fournir un engagement des actionnaires lorsqu’ils souhaitent dépasser ce montant.
Les budgets de la Betclic Élite 2025-2026
AS Monaco Basket = 38 715 000 € (+32% sur un an)
Paris Basketball = 28 883 000 € (+53%)
LDLC Asvel = 18 689 000 € (+15%)
Jl Bourg Basket = 8 122 000 € (+4%)
Elan Chalon = 7 188 000 € (+16%)
Le Mans Sarthe Basket = 7 510 000 € (+16%)
SIG Strasbourg = 7 071 000 € (-1%)
Cholet Basket = 6 460 000 € (+1%)
JDA Dijon = 6 370 000 € (=)
Limoges CSP = 6 180 000 € (+14%)
BCM Gravelines Dunkerque = 5 858 000 € (+7%)
SLUC Nancy Basket = 5 836 000 € (+1%)
Nanterre 92 = 5 627 000 € (+1%)
Boulazac Basket Dordogne = 3 853 000 € (promu)
Saint-Quentin Basket-Ball = 4 138 000 € (-3%)
ESSM Le Portel = 3 741 000 € (-13%)
Les masses salariales de la Betclic Élite saison 2025-2026
AS Monaco Basket = 20 134 000 € (+37%)
Paris Basketball = 7 970 000 € (+42%)
LDLC Asvel = 4 546 000 € (-19%)
Jl Bourg Basket = 2 300 000 € (-3%)
Le Mans Sarthe Basket = 2 282 000 € (+18%)
Elan Chalon = 2 034 000 € (+13%)
SIG Strasbourg = 1 864 000 € (-4%)
Limoges CSP = 1 848 000 € (+31%)
BCM Gravelines Dunkerque = 1 778 000 € (+7%)
SLUC Nancy Basket = 1 733 000 € (+1%)
Saint-Quentin Basket-Ball = 1 663 000 € (-1%)
Cholet Basket = 1 631 000 € (+1%)
JDA Dijon = 1 965 000 € (+1%)
Nanterre 92 = 1 598 000 € (-4%)
Boulazac Basket Dordogne = 1 242 000 € (+32%)
ESSM Le Portel = 968 000 € (-31%)