
Le champion de France, d’Europe et vice-champion du monde est le club qui craint le moins les effets de la crise en Ligue 1 sur les droits TV, car il a le plus la capacité à absorber les risques financiers, par la puissance de son actionnariat d’état, le fonds souverain du Qatar.
Le Paris Saint-Germain est et reste pour une quinzième années consécutive, le plus gros budget du football français, estimé pour cette saison 2025-2026 à 880 millions d’euros. Plus ou moins. Le moins étant justement lié à la question des droits TV et des retombées à venir de la nouvelle plateforme Ligue1+, puisque la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) a sommé les clubs à présenter un budget prévisionnel sans tenir compte de la part de l’audiovisuel.
Un PSG qui a longtemps vécu au-dessus de ses moyens
Grâce à son exceptionnelle saison sportive, le PSG a bouclé son dernier exercice au 30 juin 2025 sur un record de son chiffre d’affaires (CA), bien au-delà des presque 810 millions d’euros de la saison 2024. Son succès en Ligue des champions, l’année où justement l’UEFA a significativement revalorisé les primes de sa compétition, lui assure des retombées sans précédent, que complètent par ailleurs, les bénéfices à venir de la Coupe du monde des clubs. En précisant à son propos, que tous les revenus produits ne seront pas enregistrés sur le bilan de 2025, le tournoi ayant débordé au-delà du 1er juillet (qui marque l’ouverture de la période 2025-2026).
En même temps, avec le départ de Kylian Mbappé pour dernier gros salaires de la couteuse période Messi, Neymar, Mbappé, le Paris Saint-Germain a largement réduit sa masse salariale qui pesait lourd sur le CA, hors marché des transferts. En 224, les charges de l’exploitation du club ont dépassé pour la première fois le milliard d’euros. La seule masse salariale représentait plus de 80% du total des recettes cumulées, indépendamment des opérations menées sur le marché des transferts.
Depuis plusieurs années, le Paris Saint-Germain vit au-dessus de ses moyens, parfois très (trop) largement, mais l’assertion est de moins en moins vraie et le club espère d’ailleurs revenir à l’équilibre. Sinon dès ce dernier bilan de juin 2025, alors peut-être en 2026.