Des besoins sur toutes les lignes, l’AS Saint-Etienne a nécessité de se renforcer au mercato pour continuer de vivre les week-end en Ligue 1. Après avoir observé les lignes arrière de la défense, puis les ailes offensives pour palier la blessure de Ben Old, zoom sur le coeur du jeu que le poste de meneur en quête duquel les Verts prospectent. C’est même l’une des priorités pour éclairer le jeu des hommes d’Olivier Dall’Oglio.
Le bémol des Stéphanois est qu’en tant que promus, avec de surcroît un nouveau projet d’ensemble pour le club, porté par le nouvel actionnaire, les moyens financiers sont limités. Plus encore pour combler tous les manques. Sauf à dénicher une lointaine pépite, comme d’ailleurs peut l’être le Néo-Zélandais Ben Old, il faut sinon lorgner sur les marchés au plus court terme, notamment celui des joueurs en fin de contrat cette saison. Et qui, en janvier représenteront la dernière occasion pour leurs clubs de les céder, contre une indemnité.
Nous en avons listé cinq dans cette situation contractuelle, en essayant tant que possible de répondre à la fois au vécu et la connaissance du football français, une valorisation sur le marché « abordable » pour l’AS Saint-Etienne et autant que possible des salaires en phase avec les Verts ou la contrepartie d’un challenge sportif meilleur, pour ceux qui ont choisi l’exil parfois doré dans un pays du golfe.
Le plus évident : Rémy Cabella
Il connait autant le foot français que le club stéphanois qu’il a fréquenté. Remy Cabella y a laissé des bons souvenirs pendant deux ans, jusqu’à son départ en Russie. A 34 ans, il semble son aventure lilloise tende vers la fin. Le hic : outre un salaire de 120 000 euros brut mensuels pas facilement conciliable avec les finances des Verts, il a Ligue des champions en cerise sur le gâteau de sa saison.
Le plus titré : Younès Belhanda
Double champion d’Ukraine, autant de Turquie et un titre décroché en 2012 en Ligue 1 avec le MHSC qui a véritablement lancé sa carrière. Younès Belhanda a un palmarès solide mais son parcours personnel l’a balloté de nation en nation, jusqu’à quitter l’Europe pour le Qatar et le club Al-Shamal SC où il évolue aujourd’hui.
Le meilleur compromis : Julien Ponceau
Entre valorisation marchande, salaire et expérience, Julien Ponceau est celui qui offre le meilleur compromis, dans la liste des meneurs bientôt libres et accessibles pour les Verts. Le milieu offensif de 24 ans n’a jamais quitté le FC Lorient, en dépit de deux prêts, à Rodez puis à Nîmes. Maintenant joueur de Ligue 2, il pourrait être séduit par la perspective de retrouver l’élite du football français.
Le plus abordable : Waniss Taïbi
Les Verts le connaissent bien, ils ont croisé plusieurs fois la route du milieu de terrain ruthénois sur les pelouses de la Ligue 2 et/ou de la Coupe de France. Si Rodez a brillé jusqu’à disputer un barrage d’accession à l’élite, la saison dernière (perdu contre… l’ASSE), Waniss Taïbi en est quitte pour sa part personnelle. Il est de tous les profils, le plus abordable des cinq.
Le plus controversé : Yassine Benzia
On a gardé le meilleur pour la fin. Mais pas forcément le meilleur pour Saint-Etienne. Car Yassine Benzia est estampillé Olympique Lyonnais qui l’a formé sur la fin et l’a lancé dans le grand bain du professionnalisme. C’est clairement ce qui pourrait freiner les envies car sinon, l’ancien lillois et dijonais, présentement joueur du Qarabağ FK, a des atouts sur son CV personnel et il est à l’âge (30 ans) de la maturité sportive.