King Street se désengage. C’est l’annonce faite ce jeudi soir, par le fonds d’investissement propriétaire des Girondins de Bordeaux. Parce qu’il ne souhaite plus répondre des dépenses, il a, par le biais de son président Frédéric Longuépée, placé le club sous le contrôle du tribunal de commerce. L’avenir est sombre pour le club au scapulaire, car depuis deux ans que les Américains sont à sa tête, ils n’ont cumulé que des pertes financières, sans aucun résultat sportif positif.
Deux saisons et autant d’années de pertes sèches pour King Street
Au cumul, King Street et un temps à ses côtés, l’autre fonds, GACP, a perdu plus de 50 millions d’euros en deux exercices sportifs et comptables, a quasiment parts égales, en 2019 et 2020 ; 32,1 millions puis 26,8 millions d’euros, au dernier bilan. Cela tenant il est vrai de la crise de la Covid, particulièrement terrible pour le foot français, entre la perte des droits de Mediapro, et les stades à huis clos.
[Communiqué] Le Club placé sous la protection du Tribunal de Commerce de Bordeaux.
Plus d’infos ➡ https://t.co/mzZHTDeWgT pic.twitter.com/YxbPhvjydu
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) April 22, 2021
Une masse salariale à près de 100% d’équivalence des revenus de l’opérationnel
Mais la pandémie n’est pas la seule responsable. Déjà écrasante, dès la première saison, la masse salariale s’est encore et dangereusement amplifiée sous l’ère King Street à 60, puis près de 70 M€. Sans que les revenus ne suivent conséquemment. Toutefois moins que la gestion aléatoire du propriétaire, c’est sa façon de se retirer aussi soudainement qu’il est venu, qui pose problème. C’est là toute la limite d’un fonds d’investissement qui n’a que le profit pour objectif, en éludant tout le reste. Et d’abord l’humain.
Les Girondins de Bordeaux comptent près de 300 salariés.
Une pensée pour eux, premières victimes de ce fonds vautour #KingStreet pic.twitter.com/BVPwohF61X— Sportune (@Sportunefrance) April 22, 2021
264 salariés aux Girondins de Bordeaux sûrement inquiets pour leur futur
Il y a aux Girondins de Bordeaux 264 salariés, qui vivent sûrement ce jeudi, dans l’angoisse pour leur emploi. Sans parler de tous les sympathisants du club, dont certains ont farouchement dénoncé le projet mené. Le temps leur a donné raison. Et c’est bien triste.