La signature de la prolongation de contrat entre Lewis Hamilton et Mercedes AMG F1 n’a de valeur que pour une saison, mais ce sens va plus loin que le simple symbole.
Depuis 3 mois, le feuilleton était largement alimenté, semaine après semaine, par la presse populaire anglaise. D’une rémunération à 45 millions, aux clauses de choix du second pilote de l’équipe, en passant par une prise de 10% des revenus TV que perçoit l’équipe, une clause anti-Max Verstappen etc… tout a été écrit et en parti démenti avec le temps.
Dans les faits, Hamilton souhaitait un contrat de trois saisons, Mercedes plutôt deux ans fermes et deux ans en option. La tendance était donc sur un accord de deux saisons. Ce sera finalement uniquement pour la saison 2021 et les détails sont conformes à ses valeurs.
Un salaire de Lewis Hamilton qui fait sens
Idem pour la rémunération. Si le salaire de base sera de 45 millions d’euros, le total de la rémunération atteindrait bien 70 millions d’euros. Daimler paiera 20 millions d’euros et offrira un exemplaire de l’AMG Project One (valeur 2,5 millions d’euros HT), tandis que Ineos, nouvel actionnaire, investira le solde du salaire. Hamilton a obtenu un accord avec Toto Wolff pour le reste. A savoir la possibilité de négocier deux espaces publicitaires sur son casque et combinaison (valeur estimé 10 millions d’euros) et une prime pour un 8ème titre de champion du monde de 15 millions d’euros.
Toutefois, l’accord comprend également la création d’une fondation co-financée par le pilote et Mercedes-Benz. Dans le détail, c’est Ineos qui va subventionner pour la marque allemande ce programme, dans le cadre d’une recherche d’impact sociétal. En effet, Lewis Hamilton a accepté que le géant de la chimie participe à son salaire en échange d’une proposition d’un programme épousant ses valeurs. L’investissement estimé à 6 millions d’euros pour 2021 et au-delà, sera financé à 50/50 par Hamilton (via son nouveau contrat et ses futurs partenaires personnels) et Mercedes-Benz (via Ineos). L’impact sera dirigé vers les enfants et la scolarité pour favoriser la diversité, qui reste le moteur de motivation du septuple champion du monde.
L’ambition est de donner la chance à ceux qui seront soutenus par la fondation de travailler en Formule 1 et plus particulièrement dans l’usine de Brackley.
Un contrat d’un an déjà vu, avec des conséquences
Ce contrat est une rupture par rapport au passé sur le fond, mais pas sur la forme. Avant Hamilton, Sébastian Vettel avait renouvelé avec Red Bull uniquement en 2014, après son titre 2013 et Jacques Villeneuve après son titre 1997 avait prolongé d’une saison seulement avec Williams pour 1998. Un détail à chaque fois : les pilotes ont quitté leur équipe après ce contrat…