La situation du contrat de Lewis Hamilton et Mercedes AMG F1 qui se discute, est entrée dans sa phase finale. Si le pilote souhaite faire le forcing pour signer d’ici la fin de la semaine, Toto Wolff et le groupe Daimler visent plutôt février 2021. En coulisse, il y a eu certains mouvements majeurs.
Lors de la négociation d’un contrat il y a trois facteurs qui sont toujours à prendre en compte : Le premier est la stabilité du staff, technique et management. Le deuxième est la durée du contrat. Et enfin l’argent et la valeur du pilote, accordée par son employeur. Avec l’annonce du renouvellement de Toto Wolff comme actionnaire (33%) et team manager pour minimum trois saisons, le premier verrou a été débloqué officiellement. Les deux autres sont en discussion aujourd’hui.
En Juillet, Wolff et Hamilton souhaitaient un accord de trois saisons (2021/2022/2023), tandis que Daimler visait plutôt une saison renouvelable. Imposant même une « dead line », au 30 août 2020. Le délai ayant expiré, une nouvelle réalité s’est imposée. Nous nous dirigeons depuis, vers un compromis de deux saisons (2021/2022).
Mercedes-Benz souhaite baisser son apport au salaire d’Hamilton
Historiquement Mercedes-Benz n’a jamais vraiment payé l’intégralité des contrats d’Hamilton. La firme à l’étoile se contentait de débourser 85% du salaire demandé, soit sur la période 2013/2018, entre 20 et 25 millions d’euros chaque saison et 35 millions pour la période 2019/2020. En février 2020, le groupe Daimler a indiqué à Toto Wolff qu’elle consentirait à n’accorer, pour le prochain contrat du septuple champion du monde, que le même apport qu’entre 2013 et 2018. Charge alors au Team Manager autrichien de trouver un complément. Jusqu’à présent il provenait de Petronas et des droits TV.
Le nouvel actionnariat de l’équipe est un indicateur
Le choc provoqué par Tesla ébranlant fortement Mercedes-Benz, la direction de la marque indique qu’en 2022, elle ne subventionnera plus l’équipe F1. Un plan a été présenté par le Conseil d’Administration de la marque allemande à la direction de l’équipe F1, en 4 étapes. Les deux dernières concernaient l’aspect financier et la valorisation de l’investissement de Mercedes-Ben, dans la discipline. C’est ainsi que Toto Wolff a trouvé en Ineos, un partenaire idéal. Industriel et investisseur, le milliardaire Jim Ratcliffe a accepté de devenir sponsor en début d’année, puis, co-actionnaire de l’équipe Mercedes-Benz Racing Ltd cet hiver contre un chèque de 250 millions d’euros et 33%. Ineos participera désormais au salaire d’Hamilton à part égal du constructeur allemand, selon les rumeurs.
Ainsi, la nouvelle répartition du capital qui permet à Mercedes-Benz de continuer en Formule 1 avec des coûts contenus et justifiable. Un argument important alors qu’un plan de licenciement de 20% de ses effectifs mondiaux, débutera en octobre 2021.