Allons bon ! Déjà bien amochés par la crise et ses effets, notamment sur la billetterie avec les conséquences financières des huis clos qui en découlent, voilà que les clubs professionnels du foot français craignent pour les revenus liés à l’audiovisuel. En cause ? Le contexte mondial qui n’épargne pas non plus, le nouveau diffuseur Mediapro.
Ls 3/4 des revenus de Nîmes en 2019 sont issus de la télé
Ce dernier a demandé à la Ligue nationale, le report du paiement des 172 millions d’euros prévus à l’attention des clubs français, en réclamant en toile de fond la révision des droits négociés et estimés à 814 millions par an, au bénéfice des équipes françaises. Cette manne issue de la télé pèse pour part – parfois énorme -, sur l’ensemble des revenus générés par les clubs de l’élite. Selon nos observations, basées sur les chiffres officiels du bilan 2019 (avant donc l’entrée en vigueur de la nouvelle répartition sous Mediapro), cela vaut notamment les trois-quart des recettes produites par le Nîmes Olympique cet exercice là (et hors mutations de joueurs).
La moitié ou plus des revenus pour une quinzaine de clubs
Pour quinze clubs de Ligue 1 et/ou Ligue 2 selon la place de chacun à cet instant, l’audiovisuel représente a minima la moitié des bénéfices de l’opérationnel. Les réduire, en plus du manque à gagner de la billetterie, serait plonger certains dans le rouge. De surcroît car, une partie des deniers promis ont été anticipés par des équipes dans l’été, sur le marché des transferts. Pour certains, une révision du deal initialement prévu serait une catastrophe, raison pour laquelle d’ailleurs, la LFP a refusé de céder à la demande de Mediapro.
Le PSG, l’OM ou l’OL ont moins de dépendance à l’audiovisuel
Et ici, les plus gros clubs sont potentiellement les moins exposés. Le PSG est, par exemple, le seul en France pour qui les droits de la télé ne sont pas le premier poste de recettes (le champion de France gagne plus du sponsoring), moyennant quoi, la part sur l’ensemble des revenus de la saison 2019 du Paris SG est de 23,8%. La plus faible en France. L’OL et l’OM, hormis les clubs alors en Ligue 2, sont aussi moins dépendant de la télé, que la moyenne du plateau de la Ligue 1.
Le poids des recettes de l’audiovisuel sur les revenus des clubs de la Ligue 1
Club | Droits télé | Revenus générés * | Ratio audiovisuel/revenus |
---|---|---|---|
Nîmes | 24,577 M€ | 32,264 M€ | 76,2 % |
Angers | 23,656 M€ | 34,653 M€ | 68,3 % |
Monaco | 75,649 M€ | 111,647 M€ | 67,8 % |
Rennes | 51,157 M€ | 79,643 M€ | 64,2 % |
2 commentaires
Lorient, Brest, Lens et Metz en L2????
Voila comment perdre toute crédibilité… Une info; ça se vérifie (enfin, pour les vrais journalistes…). Du coup, le reste de l’article est auusi faux ?
Alors non. Tout est juste.
Mais si vous lisez bien, il est écrit que les chiffres sont du bilan 2019 (les derniers officiels connus). Et qu’en conséquence, cette saison là, les quatre clubs que vous mentionnez évoluaient en Ligue 2. Vous aurez remarqué le grand différentiel entre les revenus produits par eux et ceux des clubs de la Ligue 1.
Mais si vous ne lisez qu’entre les lignes, voilà comment on perd toute crédibilité…