Ce samedi matin, c’est dans un bar de la gare du Nord à Paris, en marge d’une opération de MasterCard Priceless dont il est l’ambassadeur, que nous avons rencontré Sébastien Chabal. Il venait d’offrir à deux passionnés de rugby, sans qu’ils ne s’y attendent, un aller-retour pour le match des Bleus à Twickenham.
Le soir, tandis que l’équipe de France de rugby débutait sa Coupe du monde 2015 face à l’Italie, lui rejoignait les équipes de Canal pour débriefer en plateau, après le match. Tantôt ambassadeur (Beats, MasterCard), tantôt consultant (Canal +, RMC) mais avant tout entrepreneur, Sébastien Chabal est sur tous les fronts en ces mois de septembre – octobre. Explications…
En quoi allez-vous intervenir durant cette Coupe du monde 2015 de rugby ?
D’abord comme consultant sur RMC et sur Canal, dans l’émission Jour de Coupe du monde. Je suis aussi ambassadeur pour des partenaires officiels de la compétition comme MasterCard.
Vous êtes vous fixé un planning précis ?
Il vaut mieux parce que ça risque d’être assez chargé pendant un mois et demi. A RMC comme à Canal il y a des grilles définies.
Cette Coupe du monde ne sera-t-elle pas mentalement plus éprouvante que lorsque vous étiez joueur ?
Non car je l’ai déjà fait en 2011. C’est ma deuxième coupe du monde en dehors du terrain. C’était mon choix d’arrêter le rugby, de passer autre chose pour justement vivre ces expériences. Ça passe par des moments dans les médias en tant qu’analyste ou consultant et par d’autres moments avec des sponsors officiels d’événements. Quand MasterCard m’a proposé d’être leur ambassadeur, je n’ai pas hésité longtemps car ils offrent des moments uniques durant toute la compétition à des spectateurs qui ne l’auraient pas vécu autrement. On vient de remettre à nos deux gagnants leurs billets de train et pour la rencontre en leur donnant la possibilité de descendre sur la pelouse pour remettre le trophée d’homme du match.
« J’ai la chance et le privilège de pouvoir choisir et faire ce que je veux »
Tout cela n’est donc pas une contrainte pour vous ?
Aujourd’hui j’ai la chance et le privilège de pouvoir choisir et faire ce que je veux. Chaque fois que je m’engage dans un projet c’est parce que ça me parle et que ça a du sens pour moi. Quoi de plus magique que le contact humain.
Avez-vous été beaucoup sollicité pour cette Coupe du monde de rugby ?
Oui je l’ai pas mal été par les marques et les médias pour participer à différentes opérations. Mais depuis que j’ai arrêté, je suis reconverti, je suis un entrepreneur, il me faut garder du temps pour moi aussi parce qu’à mener plusieurs projets à la fois, on ne fait rien du tout de bon.
Vous ne serez donc pas exclusivement centré sur la compétition, pendant un mois et demi ?
Non, je n’ai pas mis mes activités de côté, elles restent ma priorité. Tout ce qu’il m’arrive à côté ce sont des opportunités fantastiques. Mais je ne l’ai pas choisi, je le fais bien volontiers parce que ça me garde au contact de la Coupe du monde. Je vais faire des allers-retours à Londres et à Cardiff. C’est sympa mais ce n’est pas ma réalité. Ma vie c’est celle d’entrepreneur.
« Je n’ai pas choisi d’être consultant (…) Ma vie c’est celle d’entrepreneur »
Justement, parlez nous-en de cette vie d’entrepreneur…
J’ai créé deux sociétés dont une qui est toute neuve et qui commence et l’autre qui s’appelle Chabal Sport qui promeut l’éducation par la pratique sportive à travers des structures et des équipements de proximité. Le deuxième volet est un concept que je ramène des Etats-Unis, là encore dans l’idée de promouvoir la pratique sportive. C’est ce qui m’amine aujourd’hui – et qui est par ailleurs dans le même thème que ce que je fais aujourd’hui (samedi) pour MasterCard -, c’est d’aller au contact des gens.
Chez MasterCard, ils vous ont dit quoi ? Attendaient-ils de vous quelque chose en particulier ?
Quand ils m’ont choisi ils ont pris Sébastien Chabal, sinon ils auraient pris quelqu’un d’autre. Il était hors de question qu’ils me fassent jouer un rôle. Je reste moi-même, avec certes des moments ciblés comme l’opération avec Priceless (il est arrivé par surprise devant les deux vainqueurs du jour pour leur remettre leurs billets) mais quand on est dans l’instant on est soi-même, nous ne sommes pas des acteurs.
« A TF1 il fallait être le premier supporteur de l’équipe de France »
N’attend-on pas parfois de vous que vous soyez aussi pugnace que vous l’étiez sur un terrain ? Dans les médias notamment…
Les gens savent que je dis ce que je pense et c’est surement pour ça que les médias m’ont choisi, parce que je fais pas de langue de bois. Si c’est pour être lisse et faire ce que j’ai fait sur TF1 en 2011 qui est une chaîne très généraliste, cela ne m’intéresse plus. Il fallait être le premier supporteur de l’équipe de France. C’était une belle expérience, une super aventure mais je ne m’y retrouvais pas. Avec Canal et RMC ça me permet de rentrer plus dans les détails, on peut parler de technique, on s’adresse un peu plus à des spécialistes. Sur RMC l’équipe est connue, à Canal, il y a Mourad Boudjellal, Christophe Urios, Fabien Pelous. Des gens qui disent les choses.
Ce rôle de consultant, comment le vivez-vous ?
Assez facilement. Je fais de la radio depuis quatre ou cinq ans déjà. La télé quand on est sportif on y est confronté tous les jours, on a l’habitude de faire des interviews, de parler du match ou de soi. C’est assez naturel. On verra les retours mais je ne parle pas de voiture ni de football mais de quelque chose que je connais. Cela reste donc relativement simple à faire.
Propos recueillis par Thomas Filhol