La Direction nationale de gestion et de contrôle (DNCG) a tiré la sonnette d’alarme dans un rapport faisant état, selon l’Equipe, d’un déficit de 100 millions d’euros cumulé par l’ensemble des clubs de Ligue 1 et Ligue 2. « Si rien n’est fait, l’exercice 2010-2011 pourrait être très difficile pour les deux tiers des clubs » explique le rapport qui met ouvertement en cause les salaires pratiqués par nos clubs de l’élite.
En France, 71 % des recettes des clubs sont directement reversés dans les salaires des joueurs là où nos voisins anglais et allemands n’accordent que 60 %. « Il est impératif que les clubs prennent des mesures dès cet été, note Jean-Pierre Louvel toujours dans les colonnes de l’Equipe. La baisse des salaires fait partie des solutions. Pour faire face à la concurrence et réduire notre handicap sur les clubs étrangers, il y a eu une flambée, notamment pour les joueurs moyens. Mais il n’y a pas qu’une solution » dit encore le président du Havre et du syndicat des clubs pros.
La faute à « la crise » que les clubs de l’élite ont pris « de plein fouet » ajoute encore Louvel. « On dit qu’il y a trop d’argent dans le football, mais ce n’est pas vrai. » Ce serait même tout le contraire pour le football français en quête de toute urgence de nouvelles rentrées financières. Outre de diminuer les salaires (déjà baissé de 5 % cette saison, à 45 230 euros en moyenne pour un joueur de Ligue 1 et 10 200 euros en Ligue 2), la DNCG préconise de réduire la Ligue 1 à dix-huit équipes, limiter les effectifs à 23 joueurs et inclure « des variables » dans les salaires (nombre de matches, prime au résultat…). Des mesures drastiques qu’il faudra toutefois faire accepter notamment des trois gros, l’OM, l’OL et les Girondins plus sains financièrement que le reste de la l’élite. Et ça, c’est une toute autre paire de manches.