Les JO de Vancouver constituent un gouffre économique pour France Télévisions. C’est ce que met en évidence le bilan média de la première semaine d’olympiade mis en lumière par le JDD ce week-end. Au total, sur la quinzaine, la perte enregistrée par le groupe s’élève à… 16,3 millions d’euros. D’un côté, le groupe public a dépensé 22 millions d’euros pour retransmettre en direct l’évènement en France (20M€ pour les droits de diffusion et 2M€ en guise de frais de production). De l’autre côté, elle n’enregistre que 2,2 millions d’euros de recettes publicitaires et 3,5 millions d’euros pour les parrainages. Faites les comptes, cela donne bien une perte de 16,3 millions d’euros !
Comment expliquer un tel trou ? « La pub s’arrête à 20 heures, quand les JO battent leur plein. Tout est dit », souffle au JDD Bruno Belliat, directeur communication de la régie de France Télévision. Les audiences, elles, sont jugés « convenables » avec 3 millions de téléspectateurs devant les émissions dédiées à Vancouver en début de soirée.. Mais à quoi cela sert-il, quand on ne peut pas rentabiliser cette masse avec la publicité ? Pour Daniel Bilalian, retransmettre les Jeux Olympiques est la mission du service publique. Alors pas question de crier à l’échec. Même s’il est bien réel économiquement parlant…