Du sport, ils en connaissent tous les maillages parce que l’un, Serge Simon, est ancien professionnel de rugby aujourd’hui président du syndicat des joueurs professionnels, que l’autre, Pape Diouf, a dirigé rien de moins que l’Olympique de Marseille, quand le troisième, Sylvère-Henry Cissé est journaliste spécialisé dans le sport, pour Canal + dans l’émission de la Matinale et Radio France sur Le Mouv’. Ensemble, ils ont décidé de créer le Club Sport et Démocratie qui se définit comme « un club de réflexion (ayant) pour vocation, à partir d’une vision globale, de formuler des propositions concrètes, d’agir et de communiquer autour des problématiques liées au sport : sport-santé, économie, gouvernance, sports loisirs, citoyenneté, haut-niveau… » Sylvère-Henry Cissé en est le président, Serge Simon et Pape Diouf, les vice-présidents.
Sylvère-Henry Cissé, Pape Diouf et Serge Simon créent le Club Sport et Démocratie
« Le sport n’est vu qu’à travers la performance sportive et se retrouve trop souvent l’objet de poncifs, explique Sylvère-Henry Cissé. Non, le sport n’est pas qu’un objet d’égocentrisme et d’excès en tout genre. Encore moins, une contrée angélique délaissant le mal pour ne conserver que le bien. L’adhésion à ces clichés est trompeuse et creuse le fossé entre l’opinion publique et le monde du sport. » Moyennant quoi, le Club Sport et Démocratie s’est donné pour mission de peser sur le débat démocratique en se présentant « comme une force de propositions pragmatiques, un laboratoire de préconisations par des experts de premier plan pour offrir des avancées significatives sur les sujets au centre des problématiques sportives qui émergent à ce jour« .
Echanger entre experts pour peser dans le débat
Parmi les experts évoqués, les trois autres membres fondateurs du club : Cécile Travers (Docteur en psychologie du sport), Pascale Lafitte-Certa (journaliste-auteur) et Eric Héyer (Economiste à l’OFCE). L’une des premières actions du Club Sport et Démocratie sera de réunir un « comité scientifique » d’anciens sportifs, experts, journalistes ou chercheurs du sport pour répondre à la problématique d’un thème définit par le club. Seront aussi organisés des débats-diner où seront conviés les décideurs du sport, qu’ils soient du secteur privé ou public. Car ce qui compte pour le Club Sport et Démocratie ce n’est pas seulement d’échanger, c’est aussi de se faire entendre auprès de ceux qui tirent les ficelles.