Entre Hatem Ben Arfa et Mario Balotelli après lui, l’OGC Nice s’est fait une spécialité de relancer des joueurs en perte de vitesse. L’idée était la même avec Wesley Sneijder, l’un des plus gros CV de l’histoire du club, champion des Pays-Bas, d’Espagne et d’Italie, vainqueur de la Ligue des champions 2010 et finaliste du Mondial 2010 avec les Oranje. Sauf qu’avec Sneijder le mariage n’a jusqu’ici pas totalement pris. Pour ne pas dire pas du tout. Le Batave est déjà donné sur le départ, les Pays-Bas éliminés avant même le Mondial 2018, sa carrière internationale est surement terminés, tout cela ayant pour conséquence, de plomber sa valeur déjà basse, sur le marché des transferts.
Au meilleur de sa carrière, la valeur marchande de Wesley Sneijder approchait les 35 millions d’euros
Depuis sa dernière mise à jour, la plateforme Transfermarkt l’estime à moins de 5 millions d’euros. C’est presque trop pour un joueur qui valait infiniment plus, au meilleur de sa carrière. Soit en 2010, alors qu’en sélection comme en club, aux côté d’un certain Mario Balotelli à l’Inter Milan, tout lui réussissait. Il valait alors près de 35 millions d’euros en valeur marchande, rapporté à l’époque où les dépenses étaient beaucoup plus raisonnables (ou raisonnées) qu’aujourd’hui, c’était une grosse somme. Au moins aussi grosse que les 27 millions d’euros investis par le Real Madrid pour l’avoir, en 2007, en provenance de l’Ajax Amsterdam.
Il y a eu un avant et un après 2010 pour Sneijder. Son transfert à l’OGC Nice est jusqu’ici un flop
Résumer l’évolution de la valeur marchande de Wesley Sneijder est finalement assez simple : il y a eu un avant et un après 2010. Avant, c’était le Sneijder flamboyant, le joueur qui d’un ballon peut faire la différence, éclairer le jeu sinon marquer des deux pieds ; il est gaucher fort, mais ambidextre. Après, c’est le Sneijder trop personnel, à l’égo trop gros pour accepter de continuer avec l’Inter Milan, en baissant son salaire. Ceux qui l’ont côtoyé, même dans sa « deuxième » carrière, soulignent pourtant son professionnalisme, autant que son talent. Le fait est que le Sneijder de cette saison est un flop. Il est venu à Nice pour se relancer, avec le Mondial 2018 dans un coin de la tête. Son pays sorti dès la phase de qualification, il n’a plus la même motivation. Il a signé une saison pleine à l’OGC Nice, pour un salaire « correct » au regard de son pédigrée, mais qui n’en reste pas moins important à supporter, pour la trésorerie niçoise. Après deux mois en France, le Néerlandais de 33 ans n’est même pas sûr d’aller au bout de son bail. Ce serait dommage que le public français n’est pas le plaisir de profiter de ses fulgurances. Même épisodiques…
L’évolution de la valeur marchande de Wesley Sneijder sur le marché des transferts est résumée par l’image ci-dessus.