L’EURO 2016 a attisé l‘attention mondiale de nombreux spectateurs que cela soit sur place dans les stades en France ou via les médias par les informations et au travers de la publicité. Même si on ne s’intéresse pas au football, pas moyen d’y échapper : tout ce qui nous entoure, nous l’a rappelé. Cela passe des journaux télévisés aux grandes affiches publicitaires, aux différents articles et gadgets étalés sur de grands présentoirs organisés spécialement pour l’événement, aux distributions d’autocollants et autres publicités en tout genre.
Qu’en est-il sur les marchés boursiers du succès de cette surmédiatisation d’un événement sportif pour les grands groupes producteurs d’article de sports, pour l’industrie alimentaires et des boissons et pour le tourisme ?
L’impact de la publicité et les conséquences de l’EURO 2016 sur le secteur sportif et touristique
IG Markets a organisé une étude intéressante dont ses analystes ont fait des observations sur les marchés du commerce sportif, du voyage et du tourisme ainsi que sur l’impact de la publicité.
Les analystes d’AG ont pu d’ailleurs donner leurs observations et prévisions déjà pendant le déroulement du tournoi avec succès. De précieuses informations qui n’ont pu échapper aux investisseurs en quête de bons deals…. L’enthousiasme que tout cet événement a engrangé a été grand mais il doit tout de même être tempéré !
En ce qui concerne le tourisme, le bilan est globalement positif. Il faut dire qu’avec les attentats de Paris, l’hôtellerie et la restauration ont vu, et surtout à Paris, leur chiffre d’affaire nettement sombrer. On ne peut pas dire que le manque a totalement été comblé surtout lorsqu’on l’échelonnera sur l’année car un événement sportif limité dans le temps et géographiquement ne peut avoir un impact de longue durée. Les préparatifs sont un bon signe mais l’après stoppe aussi quasi net. On ne peut donc pas dire que la croissance d’un pays augmente mais l’EURO 2016 a tout de même redonné un coup de frais aux affaires.
Pizzas, bières et téléviseurs, produits stars de cet EURO en France
En ce qui concerne le marché de l’alimentation, ce sont les chaînes de livraison de pizza, pour lesquelles cela a été tout bénéfice. Facile et rapide, pas le temps de perdre une seconde des matchs en cuisinant !
Le marché de la bière a également profité d’une hausse des ventes. On a consommé en général 3 fois plus de bière que la normale malgré pas mal de restrictions politiques pour limiter les abus d’alcool dans les mairies françaises comme interdire la publicité, limiter les heures de vente ou de consommation sur la voie publique.
Assez surprenant aussi, les ventes de téléviseurs ont battu leur plein ! L’EURO 2016 a été l’occasion pour plusieurs foyers de renouveler leur écran et jouir d’un confort de vue panoramique ! Presque 50% des personnes sondées ont répondu qu’elles voulaient un téléviseur plus grand à cette occasion.
Les incidences sur les chiffres boursiers sont passagères et ne peuvent être significatives que si on se concentre sur une certaine zone géographique mais, globalement, on peut dire que ce genre d’événement donne un petit coup d’énergie au marché… Il faudra attendre la fin de l’année pour pouvoir analyser les chiffres concrètement.
Le boum des maillots aux couleurs des équipes nationale
Les articles de sport ont, eux aussi, maintenu la tendance : toutes sortes de maillots aux couleurs des équipes de l’EURO 2016, de logos des équipes nationales sont venus fleurir le marché… bradés au fur et à mesure que les perdants se faisaient connaître, d’où le fait qu’il fallait miser là aussi sur les pronostics pour produire les articles qui auraient le meilleur succès et les tenir le plus longtemps à un prix plein dans les magasins.
Les sites de réservations en ligne se sont vus saturés, les réservations de voyages et d’hôtels vers la France ont connu aussi leur heure de gloire et ont permis de faire exploser les prix et d’engranger un maximum de visiteurs sur la toile… profitant aussi à la publicité qui a utilisé le moment pour placer un maximum d’actions, le client cible étant directement touché.
Pour résumer on peut dire que l’impact global est sensible, les grands groupes, valeurs sûres se maintiennent mais l’effet local et le délai limité dans le temps ne créent pas de grande surprise. Un confort donc pour l’investisseur, pour qui il est assez « facile » d’évaluer l´’efficacité des investissements.