Le patron du rallye, c’est lui ! Six fois champion du monde consécutivement, ce qu’aucun autre pilote n’a fait avant lui, Sébastien Loeb est le plus grand – cela ne fait aucun doute – mais pas le plus riche. Ou du moins ne le sera-t-il bientôt plus puisque son écurie, Citroën, vient d’officialiser l’arrivée pour la saison prochaine, de l’ancien champion du monde de Formule 1, Kimi Raikkonen. Réunis sous la même écurie (Citroën), par un même sponsor (Red Bull), Sébastien Loeb et Kimi Raikkonen ne seront toutefois pas appelés à se croiser souvent puisque le Finlandais s’alignera, au départ du championnat du Monde, avec une C4 du Junior Team, aux côtés de Sébastien Ogier.
44 millions d’euros la pige d’un an
Dans le fond, c’est le seul élément, avec le salaire, qui distinguera le champion du monde des rallyes de celui de la F1. Et de salaire, justement, il y a entre les deux pilotes un écart si conséquent que l’on ne sait plus très bien qui domine qui dans la hiérarchie. Dans son communiqué officialisant ce vendredi, l’arrivée de Raikkonen, le constructeur Citroën s’est bien gardé de nous fournir tout chiffre de nature à rappeler que « The Iceman » (son surnom) était le pilote de F1 le plus grassement payé, la saison dernière. Mais selon les premiers calculs, relevant du secret de polichinelle, on peut estimer à 44 millions d’euros la pige d’une saison de Raikkonen en WRC. Un salaire qui se justifie par les 17 millions d’euros promis par le constructeur Ferrari au départ (avant la fin de son contrat) du pilote finlandais, plus 27 millions enregistrés, pour l’essentiel, par le sponsoring.
A l’opposé de la balance, Sébastien Loeb est loin de ces considérations. La saison dernière, le Français n’a gagné « que » 7,5 millions d’euros et 5,3 millions la saison précédente. Même en cumulant la totalité de ses gains en rallye, la fortune de Loeb ne dépassera pas les revenus du pilote finlandais sur la seule année prochaine. La raison ? La différence de traitement médiatique du très prisé championnat du monde de F1 aux dépens de celui du WRC. Malgré la crise qui frappe le sport automobile, la Formule 1 propose des salaires autrement plus attractifs parfois même à l’excès. Vu sous cet angle, on comprend mieux pourquoi Kimi Raikkonen a tant insisté pour rappeler qu’il ne faisait qu’une pige d’un an en WRC. Et pourquoi Sébastien Loeb fait autant d’efforts pour exporter son talent sur les pistes de Formule 1.
Cresus Tensile
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