Un imbécile, un seul, qui pénalise tout un collectif. Ça devient usant de l’écrire, parce que les conséquences sont à chaque fois désastreuses pour absolument tout le monde : des supporters frustrés, un club visiteur échaudé et l’autre qui reçoit, penaud et contrarié. Même l’économie du match s’en trouve fragilisé, cet Olympico OL – OM devait être une fête du football et une contribution financière, à la saison des Gones. Hier, dimanche, le Groupama Stadium était plein comme un oeuf, une opportunité, pour le club lyonnais de gonfler ses recettes « match day ».
Le Groupama Stadium était plein pour l’Olympico OL – OM
Combien alors, cet OL – OM a-t-il rapporté à la billetterie ? Faut-il déjà connaître la moyenne pour chaque rencontre disputée à la maison, cette saison 2021-2022. D’après les chiffres du premier trimestre, que nous avons consulté, chaque match vaut près de 1,2 millions d’euros de recettes ticketing, pour l’Olympique Lyonnais. Ça, c’est pour une rencontre « ordinaire », autre qu’un match de gala contre l’Olympique de Marseille, par exemple. En ce cas, les tarifs débutent généralement à une dizaine d’euros, pour les places les plus accessibles. C’est notamment le cas de la prochaine réception, du Stade de Reims, au 1er décembre.
Si les idiots payaient les pots cassés, peut-être seraient-ils moins nombreux
Pour la visite de Marseille, les prix ont été augmentés, conséquemment au prestige de l’affiche (les coûts, sécuritaires notamment, sont aussi plus élevés). Les places en catégorie une, les plus accessibles étaient vendues 62 euros ; 80 euros les suivants, en catégorie 2 et jusqu’à près de 300 euros, pour les plus chères. Le panier moyen par spectateur est donc en ce cas plus cher, les bénéfices au bout également, que l’on peut estimer a minima, à cinq fois plus pour l’occasion de la visite de l’OM. Un club, un match, que les spectateurs d’hier n’auront vu qu’une poignée de secondes, en jeu. La logique voudrait que ce soit l’idiot de la soirée qui paie les pots cassés, en remboursant tout le monde. Peut-être qu’alors ça dissuaderait les autres de s’y risquer, à l’avenir!