On peut-être des rivaux historiques et à jamais, sans pour autant se voiler la face et accepter une forme de réalité des choses. En ce sens, Bernard Caïazzo est parfaitement lucide. Simplement est-il étonnant d’entendre le patron de l’AS Saint-Etienne, évoquer l’Olympique Lyonnais voisin et concurrent, comme un « brillant modèle », de business.
« Une distorsion totale entre les riches et les autres »
Cela, résultant de l’intervention du président du conseil de surveillance de l’AS Saint-Etienne face à la mission parlementaire de l’Assemblée nationale. L’objectif ? Evoquer la faillite et les conséquences sur le football français, du projet Mediapro. Dans son propos liminaire, Bernard Caïazzo regrette, « une distorsion totale entre les très riches et les autres. Nous sommes tombés dans un football de mécénat, dans lequel les actionnaires milliardaires mettent de l’argent – pour moi ce n’est plus un investissement car je ne vois pas comment ils peuvent le récupérer -, pour différentes raisons ».
Le président de l’ASSE loue le « brillant modèle lyonnais »
Et ce dernier d’ajouter : « Aujourd’hui on a deux football. Et même pour moi, l’Olympique Lyonnais qui est un vrai modèle économique et un modèle brillant, a du mal à exister, par rapport à ces modèles de clubs milliardaires. Sauf si Seydoux ou Aulas se décident à mettre de leur fortune personnelle au club, ce qui n’est pas évident. » Plus tard, dans son intervention, Bernard Caïazzo dressera le profil du repreneur idoine, pour les Verts de Saint-Etienne, que lui et son associé Roland Romeyer sont disposés à céder. Mais pas en n’importe quelles mains.