Il y a le secret de l’office, les éléments que le club se réserve, à lui et à la liste des potentiels repreneurs, autorisés à entrer dans la fameuse « data room ». Et puis il y a le reste des données publiques qui offrent un éclairage sur la puissance économique d’une entreprise. Ici, en l’espèce, de l’ASSE. Puisqu’elle est à vendre, intéressons-nous à ce qu’elle gagne, chaque saison, indépendamment des charges et du bilan comptable final.
Le CA de l’ASSE a augmenté en 10 ans, mais les charges également
Il en résulte, selon nos observations à Sportune, qu’en dix ans, le chiffre d’affaire a progressé de + 108,72%, de 54,232 millions d’euros, en 2011, à 113,191 millions d’euros, en 2020. Mais cette évolution repose sur l’ensemble des revenus, ceux de l’opérationnel ajustés avec les deniers du marché des transferts. Sinon, elle est de + 57,79%. Toujours, l’AS Saint-Etienne a fait la distinction des deux, dans ses lignes de comptes partagés par la LFP. Sauf la saison 2019-20, au dernier bilan publié, peut-être pour mieux masquer la baisse des revenus (dans le contexte de l’arrêt prématuré du championnat, l’ASSE avait fini 17e), compensés par les résultats du mercato, avec les ventes successives de Saliba puis Fofana, à des niveaux records.
Le mercato sert de plus en plus de levier compensatoire
Toutes ces saisons, l’AS Saint-Etienne est demeurée vertueuse, puisqu’elle est l’une des rares, sinon la seule, à tenir ses comptes à l’équilibre ou mieux, parfois excédentaires, exercice après exercice. Sauf que cette remarquable réussite est à contraster car elle doit beaucoup, aux derniers bilans aux bénéfices du marché des transferts (voir les deux graphiques du CA, avec et sans le mercato). Certes, cela pointe une forme d’excellence de la formation stéphanoise et de l’intérêt qu’elle suscite chez les autres. Mais c’est aussi une forme de faiblesse que de devoir les céder, pour ajuster les comptes. Ce sont là, les limites de l’actionnariat actuel et l’une des raisons qui poussent les deux propriétaires à vouloir passer la main, à d’autres qui auront eux, les moyens d’investir.
Un commentaire
Une mascarade des présidents qui tentent de cacher leur soif d’argent. Pourquoi par exemple refusent-ils M. Markarian alors que eux ont eu possibilité en étant du « cru » d’acheter l’ASSE ? Pourquoi aucun acheteur n’est pour eux crédible?? Ils espèrent rester en L1 pour pouvoir vendre plus cher. On peut le comprendre à titre d’égoïsme, amis surtout qu’ils ne disent pas qu’ils veulent le bien de l’ASSE pour l’avenir. Cela devient grotesque l’ASSE hélas a de moins en moins de crédit aux yeux des Français, et même ceux se réclamant du « peuple vert » se lassent.