C’est un cap symbolique pour Dmitri Rybolovlev, qui vient de passer au mois de décembre dernier, son 10e anniversaire à la tête de l’AS Monaco dont il est l’actionnaire majoritaire, aux deux tiers, depuis la fin de l’année 2011. Le projet de l’homme d’affaire russe pour l’ASM n’a pas toujours été linéaire. Au commencement il a vu grand, avec les transferts de Falcao ou de James Rodriguez. Puis le club princier est revenu à d’autres ambitions, notamment centrées sur le trading de joueurs.
Dix ans que Dmitri Rybolovlev a repris majoritairement l’AS Monaco
Sous sa coupe, l’AS Monaco est devenue championne, en 2017, pour la 8e fois. Moins visible, mais pas moins efficace, lui et ses équipes ont réussi à multiplier significativement le chiffre d’affaire (CA) de la marque, sur l’ensemble de la décennie. Dmitri Rybolovlev a bouclé son premier bilan comptable, en juin 2012, avec 21,12 millions d’euros de revenus tirés de l’exploitation. Une précision à ce sujet ici, il n’est question que de recettes de l’opérationnel, sans l’activité sur le marché des transferts.
Des revenus qui ont été multipliés par plus de 3 sur la décennie
Neuf ans plus tard, il a quintuplé, à 111,647 millions d’euros, dans la dernière saison précédent la crise de la Covid. Car l’exercice 2020 suivant, il était retombé à 62,332 millions, en conséquence de la fin prématurée du championnat. Dans le détail de ce qui a progressé, entre les bilans au 30 juin 2011 et 30 juin 2019 avant crise, les revenus de l’audiovisuel ont été multipliés par 4, ceux du sponsoring par 2,5 et la billetterie par 2, bien qu’au stade Louis II, là où sont les plus faibles affluences de la Ligue 1, les recettes sont marginales.
Malgré la hausse des recettes, la masse salariale plombe les revenus produits
Cette croissance, clairement remarquable, cache toutefois une réalité plus fragile pour l’AS Monaco, qui ne peut supporter les charges par les seuls revenus de l’exploitation. Ce fut pire en 2020 (avec moins de revenus engrangés en période de crise mais des salaires maintenus, à 121,095 M€), mais déjà en 2019, la masse salariale pesait 132% des recettes. Seul le marché des transferts permet donc à l’AS Monaco d’équilibrer ses comptes (-2 000 € net en 2020), d’une saison à l’autre.