Il a fait fortune grâce au pétrole. Aujourd’hui, Isok Akbarov fait joujou en achetant des joueurs de football. Son dernier délire : faire venir Cristiano Ronaldo chez lui en Ouzbékistan, dans sa ville de Tashkent, mardi prochain. Que peut bien aller faire le joueur le plus cher du monde là-bas ? Empocher les liasses de pétro-dollars que le magnat est prêt à lui offrir. La star du Real Madrid ne passera que quelques heures dans ce pays de 27 millions d’habitants, selon la revue spécialisée britannique soccer investor. Voici son (passionnant) programme : distiller des conseils aux jeunes footballeurs locaux. Puis récompenser les plus assidus par un diplôme. Et finir sa pige au quartier général de la fédération ouzbek, pour une conférence de presse en compagnie de Luiz Felipe Scolari.
L’ancien coach de Chelsea et de l’équipe du Portugal, lui, a décidé de passer 18 mois là-bas, en tant qu’entraîneur du club de la capitale, le FC Bunyodkor, créé en 2005. Non pas que le football de ce pays ne le passionne particulièrement, mais l’argent que semble prêt à mettre Isok Akbarov pour s’attacher ses services est sans limite. Avec 16,6 millions d’euros de salaire annuel, Scolari est aujourd’hui l’entraîneur le mieux payé du monde. Il touche trois fois plus qu’Arsène Wenger à Arsenal, et deux fois plus que Fabio Capello, sélectionneur de l’équipe d’Angleterre, selon un classement établi récemment par le site portugais Futebolfinance.com.
A Tashkent, le roi du pétrole paie tout son délire footballistique de sa poche. Fédération, formation, entraîneurs, joueurs. L’ancien international brésilien Rivaldo vit là-bas une pré-retraite dorée. L’an passé, des rumeurs avait même envoyé Samuel Etoo, l’international camerounais de l’Inter Milan, dans cette ancienne république soviétique. L’ex-attaquant du Barça n’a finalement pas donné suite à la proposition. Malgré ce refus, avec son club de Bunyodkor, Isok Akbarov est aujourd’hui double champion en titre d’Ouzbékistan. Début 2009, le président a payé à son équipe fanion un match amical contre le FC Barcelone. Prix de la rencontre : 5 millions d’euros. Quand on a de l’argent, qu’on ne sait pas quoi en faire et qu’on aime le football, voilà ce que ça donne.
François Palissarde
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Luiz Felipe Scolari, coach le mieux pays du monde, entraîne en Ouzbékistan