Nicolas Sarkozy n’a pas bâti sa campagne autour du sport mais depuis le début de l’année, le thème est récurent dans la bouche du chef de l’Etat. Après les sportifs, trop payés à son goût, au tour des supporters d’être dans le viseur du président de la République, ceux du PSG bien sûr dont on ne cesse de (re)parler depuis les incidents devant le Parc des Princes, dimanche dernier, mais aussi ceux de l’OM à qui il reproche de n’avoir justement pas fait le déplacement à Paris.
En visite, jeudi à Marignane pour tout autre chose que du football, Nicolas Sarkozy est revenu sur cet épisode. « Je suis vraiment désolé que les supporters de l’OM n’aient pas pu venir à Paris » a-t-il indiqué selon des propos que rapporte La Provence. « Je vous le dis, parce qu’il faut vraiment ne rien comprendre à ce qu’est le sport et le football pour être parisien et ne pas aimer l’OM et vice versa ». Et le président de la République de taper du poing sur la table : « J’ai honte pour les gens qui se comportent comme cela. J’aime le football, je vais au PSG depuis bien longtemps, depuis plus longtemps qu’un certain nombre de voyous qui donnent un spectacle lamentable dans les tribunes. Ces voyous, il ne faut pas les appeler des supporters, ce sont des voyous, et croyez bien qu’avec le ministre de l’Intérieur (Brice Hortefeux) on va faire en sorte que ces voyous désertent nos stades. »
Ce jeudi encore, le ministre de l’Intérieur avait déjà tenu des propos du même tonneau que le chef de l’Etat, qualifiant « d’énergumènes », de « cinglés » et de « fous » les responsables des incidents de dimanche. Des mots qui faisaient échos au « débiles mentaux » lâché par la ministre de la Justice, Michèle Allio-Marie laquelle avait aussi promis une « tolérance zéro » dans un proche avenir. Attendons-nous donc à voir fleurir une vague de réactions supplémentaires dans les jours (semaines) à venir car pendant qu’il se ligue contre les supporters, le gouvernement n’a pas à justifier le chômage qui gonfle, la crise qui persiste où la dette qui s’aggrave… Des points qui conditionnait pourtant l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de notre pays.