Le sport français se voit en grande partie paralysé par le froid et la neige, ce week-end. Et il ne faut pas croire que cette situation n’aura pas de grosses conséquences économiques, même pour le monde professionnel. Dans le rugby et le football, les clubs dont les rencontres on été annulées vont devoir sortir le portefeuille pour rembourser les manques à gagner. On se souvient que l’an passé, la simple annulation du match de Ligue 1 Le Mans-Lille pour cause de mauvais temps avait coûté 100 000 euros au club de la Sarthe.
La moitié de la somme représentait alors les dépenses de restauration autour du stade, qui ont apporté un zéro pointé de recettes aux stands. Il y avait aussi les 500 vacataires à rémunérer ainsi que l’utilisation du fioul, des bâches de protection et des générateurs de la chaufferie. 100 000 euros envolés. Voilà qui semble donc représenter le tarif minimum pour l’annulation d’un match de Ligue 1 à cause du mauvais temps.
Mais la somme peut largement augmenter, si la rencontre devait initialement être retransmise en direct sur une grande chaîne de télévision. On se souvient que le match annulé pour cause de grippe A, il y a deux mois entre l’OM et le PSG – la rencontre devait, à la base, se disputer le 25 octobre – avait alors coûté 150 000 euros, rien qu’à Canal +, qui devait diffuser l’évènement. Heureusement pour la chaîne cryptée, le match Monaco-Lyon, retransmis ce dimanche soir, n’est pas menacé. Nul doute d’ailleurs qu’en hiver, les clubs situés dans le Sud-est de la France, ont plus de chance de faire l’affiche télévisée du dimanche soir, qu’un club du Nord, où la météo présente un risque d’annulation de la rencontre supérieure. Une incidence de plus à prendre en compte pour différencier les budgets des clubs où il fait chaud de ceux où il fait plus froid.
François Palissarde