Les droits de télévision et le sponsoring de la Can 2010, pour la période 2008-2012, commercialisés par l’agence de marketing Sportfive, pèsent 400 millions d’euros. Autant dire que si le mitraillage du bus du Togo en prélude à la compétition est un drame, les enjeux financiers actuels rendent l’annulation de l’épreuve impensable pour la Confédération africaine. Longtemps raillée pour son côté folklorique, la Can est devenu un phénomène sur le marché des droits sportifs.
Et malgré le drame survenu à l’équipe togolaise, les partenaires commerciaux de la compétition ne semblent pas broncher. « Je n’ai senti aucune fébrilité, avoue Christophe Bouchet, directeur général de Sportfive en charge de la France et de l’Afrique, dans L’Equipe. Ils ont tous signé des contrats de longue durée et sont convaincus du potentiel formidable du football africain. » Rappelons que l’opérateur Orange, principal partenaire de la Can, a, à lui seul, mis 60 millions d’euros sur la table pour un contrat de huit ans avec le football africain. A ce prix là, le pro de la téléphonie mobile, qui espère devenir le leader de son secteur sur le marché en pleine croissance de ce continent, a même le droit d’associer son nom à la compétition, qui s’appelle officiellement « la Coupe d’Afrique des nations Orange« .