FOOTBALL / MERCATO – L’ensemble de la presse ne cesse de rappeler que l’OL a acheté Yoann Gourcuff en-dessous de sa clause libératoire (dont le montant est caduc depuis le 31 juillet et était fixé à 26,5 millions d’euros), que le président Aulas a réalisé une très bonne affaire financière en faisant signer le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux… Pourtant, Nicolas de Tavernost, président de M6 et propriétaire principale de Bordeaux, se frotte les mains ce matin dans L’Equipe. Pourquoi ? Parce qu’il se plaît à préciser les détails du contrat signé avec le club vice-champion de France. Et, d’après ses révélations, Gourcuff risque bien de coûter ces fameux 26,5 millions d’euros à Lyon…
En plus de l’indemnité de transfert de 22 millions d’euros (5e transfert le plus cher de l’histoire de la Ligue 1), Bordeaux a en effet également négocié un bonus de 20% sur la revente du joueur plafonné à 4,5 millions d’euros. On aurait pu penser que celle-ci n’était réalisable qu’en cas d’une éventuelle plus-value de Lyon dans le futur, sur ce joueur. Que nenni ! « Si Lyon revend moins bien Gourcuff, 10 millions d’euros par exemple, détaille De Tavernost, Bordeaux touchera 2 millions d’euros et cela prouvera que nous avons bien fait de le vendre d’un point de vue sportif. S’il le revend 20 millions d’euros, nous récupérerons 4 millions d’euros et ainsi de suite, à concurrence d’une somme plafonnées à 4,5 millions d’euros. »
Dans tous les cas de figure, De Tavernost, qui a mené lui même les négociations, estime donc avoir fait une affaire: « Il a été cédé au bon moment. On l’a bien vendu. » Il est vrai que Yoann Gourcuff va devoir réaliser des performances de très haut niveau à Lyon pour que son club puisse espérer le revendre au-delà de son prix d’achat, qui devrait donc bien frôler sa clause libératoire de 26,5 millions d’euros et dépasser ainsi le plafond des bonus que va toucher son club d’origine à la revente.