C’est une belle histoire que nous raconte, ce samedi, le quotidien l’Equipe. Celle de Charles Kaboré, milieu de terrain de l’Olympique de Marseille qui, avant de devenir le footballeur professionnel que l’on connaît aujourd’hui, a roulé sa bosse entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sans profiter des moyens qui sont les siens aujourd’hui. Sans profiter des moyens qui sont aujourd’hui les siens, Kaboré ayant fait ses débuts de professionnels à l’AS Sonabel, pour un salaire bien maigre de 150 euros.
C’était en 2004 et depuis, les revenus de Kaboré ont pris de la valeur, autant d’ailleurs que le joueur. En 2006 nous dit l’Equipe, il signe en Ligue 2, au club de Libourne-Saint Seurin moyennant 4500 euros par mois. Pour Charles Kaboré c’est déjà beaucoup d’argent mais rien à côté de ce qu’il gagne désormais depuis qu’il a paraphé un nouveau contrat à l’OM, l’été dernier. L’international burkinabais émarge à 150 0000 euros brut par mois. C’est très exactement mille fois ce qu’il touchait au Burkina. Et pourtant rien n’a changé dans le quotidien du joueur de 23 ans parce que parti de rien, il sait que tout peut s’arrêter aussi vite que cela a commencé. Raison pour laquelle il dit préférer « assurer ses arrières » et mettre sa famille à l’abri avant de songer à toute autre folie financière.
L’évolution des revenus de Charles Kaboré (OM
– 1999 : Charles Kaboré à 11 ans quand son père décède. Livré à lui même, il pousse la porte de la Fédération burkinabaise qui lui propose de l’héberger à titre gracieux. Kaboré profite de son temps pour entraîner de plus jeunes joueurs que lui. « Ça me rapportait dix euros par mois »
– 2004 : Kaboré à 16 ans et joue au club de l’AS Sonabel, en Division 1. Il perçoit alors 150 euros par mois.
– 2006 : Kaboré est en France et porte les couleurs de Libourne en Ligue 2. Ses revenus gonflent alors à 4500 euros par mois soit 3000% d’augmentation.
– Août 2010 : Charles Kaboré signe un nouveau contrat avec l’Olympique de Marseille : le voilà dès lors engagé jusqu’en 2015 contre un salaire de 150 000 euros par mois soit 1000 fois plus qu’à ses débuts à l’AS Sonabel.