Pas un salaire au-dessus de 100 000 euros brut mensuel au Stade Rennais… Le constat fait rêver Nicolas de Tavernost, président du groupe M6 et actionnaire majoritaire des Girondins de Bordeaux. (Très) déçu par les résultats sportifs de son équipe cette saison, le dirigeant refuse l’excuse des moyens financiers pour expliquer la dégringolade constatée dans le classement de la Ligue 1 (Bordeaux se classe actuellement 8e du championnat, deux ans après son titre de champion de France). « Nous avons fait l’effort de conserver l’essentiel de l’ossature de l’équipe qui avait été qualifiée en Ligue des Champions, explique De Tavernost dans une interview pour le site chronofoot. Ce n’est pas dans les moyens financiers qu’il faut chercher les responsabilités. En revanche, c’est surtout dans les choix… Regardez Rennes par exemple : il n’y a pas un salaire qui dépasse les 100 000 euros. Je n’ai pas l’impression que cela les empêche de réaliser une belle saison. Il est trop commode de se servir de la question des moyens comme d’un cache sexe aux difficultés structurelles et psychologiques d’un club et d’une équipe. »
Le budget du Stade Rennais, c’est 56% de celui des Girondins de Bordeaux
Aux Girondins de Bordeaux, le plus gros salaire est celui de l’international Alou Diarra, avec 233 000 euros brut par mois. Avec 80 millions d’euros de budget cette saison, l’équipe est la troisième place forte financière du championnat, à égalité avec le PSG. L’écart avec le Stade Rennais est important (budget des clubs de Ligue 1). Le club breton doit se contenter d’à peine un peu plus de la moitié du budget girondin (45 millions d’euros). L’équipe concurrence pourtant l’OL, cette saison, dans la qualification à la Ligue des Champions.
Le constat énerve en tout cas au plus haut point Nicolas de Tavernost. Alors en fin saison, l’actionnaire compte bien mettre des bâtons dans les roues des joueurs qui ne seraient pas motivés sur le terrain. Comment ? En rechignant à les prolonger ou en refusant un transfert. De Tavernost va même plus loin en menaçant, à demi-mot, de quitter tout simplement le navire bordelais… « Je crois que M6 pourrait vivre sans les Girondins, en revanche, je ne crois pas que les Girondins pourraient actuellement vivre sans M6. Nous sommes là pour garder notre sang-froid dans les moments difficiles. Nous sommes les premiers déçus, les premières victimes du manque de ressort de Bordeaux. Quand nous nous sommes engagés, nous avons dépensé beaucoup de temps et d’énergie. C’est pour avoir des résultats, ce n’est pas pour jouer la place de huitième. »
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